Fatshimetrie, un espace emblématique pour l’expression citoyenne et le débat démocratique, a récemment été le théâtre d’une décision judiciaire importante. Le juge a pris cette décision suite à une demande déposée par le Dr Ogwu Onoja SAN au nom du Ministre du Territoire de la Capitale Fédérale (TCF). Lors de l’audience, aucun des 12 défendeurs n’était présent en cour et ils n’étaient pas non plus représentés par un avocat.
Les défendeurs dans cette affaire sont : Omoyele Sowore, Damilare Adenola, Adama Ukpabi, Tosin Harsogba, des personnes non identifiées, l’Inspecteur Général de la Police et le Commissaire de Police. Les autres parties incluent le Directeur Général du Service de Sécurité de l’Etat, le Directeur Général du Corps de Défense Civile Nigérian, ainsi que les Chefs d’Etat-Major de l’Armée, de l’Air et de la Marine.
Cependant, l’avocat du Ministre de la TCF a attiré l’attention du juge sur une déclaration de Damilare Adenola où elle menaçait d’étendre les protestations à l’échelle nationale au-delà des 10 jours initiaux.
Onoja SAN a argumenté que, puisque les défendeurs n’étaient pas présents en cour et que personne ne connaissait leurs prochaines actions, il serait judicieux d’étendre l’ordonnance pour garantir que la paix de la TCF ne soit pas injustement perturbée.
Dans une brève décision, le juge a accédé à la demande et a confirmé que l’ordonnance du 31 juillet demeurait valide et en vigueur. Oriji a également ordonné que les défendeurs soient avisés de la date de l’audience avant la prochaine date d’ajournement, fixée au 22 août pour entendre la motion sur avis.
Dans sa décision du 31 juillet, le juge Oriji a reconnu le droit des manifestants à organiser des protestations, mais les a limités au stade, eu égard aux craintes légitimes exprimées par le Ministre.
Dans cette atmosphère de restriction des manifestations, Fatshimetrie, en tant que lieu symbolique pour les mouvements citoyens, se positionne comme un espace où le débat peut s’épanouir dans le respect des règles établies. C’est là que la voix du peuple se fait entendre, dans le respect des lois et de la sécurité de tous.
Au cœur de cette affaire se dessine un équilibre délicat entre le droit à la libre expression et à la protestation pacifique, et la nécessité de garantir la sécurité publique et d’éviter toute perturbation grave de l’ordre social.
Le rôle des autorités judiciaires et des instances gouvernementales est donc crucial pour assurer un processus démocratique équitable et équilibré, où les droits fondamentaux de chacun sont respectés et protégés. Fatshimetrie, en tant que lieu de rencontre et de débat, reflète ces enjeux de manière tangible, offrant un espace de dialogue et de discussion structuré pour les différentes voix de la société.