La formation sur les violences basées sur le genre et la protection de l’enfant, qui s’est tenue à Beni, dans la province du Nord-Kivu, a été une étape cruciale dans le renforcement des capacités des forces de l’ordre pour faire face à ces défis complexes. Vingt policiers ont participé à cette session intensive initiée par l’unité de coordination genre et protection de l’enfance de la police de la MONUSCO.
Pendant dix jours, les participants ont été immergés dans un apprentissage approfondi des bonnes pratiques en matière d’accueil et d’orientation des victimes de violences sexuelles ainsi que des enfants affectés par les conflits. Ils ont également été formés sur les techniques avancées de rédaction des procès-verbaux, d’analyse des scènes de crime et d’interrogatoire, en mettant l’accent sur les différentes approches d’enquête.
La clôture de la formation, symbolisée par un test écrit évaluant le niveau d’apprentissage des participants, a mis en lumière l’engagement des policiers à intégrer ces nouvelles connaissances dans leur pratique quotidienne. Pour Sarah Zuena, policière présente, ces apprentissages promettent d’améliorer significativement la prise en charge des victimes de violences. Elle met en avant l’importance de traiter chaque cas avec une approche spécifique, en particulier pour les enfants victimes de violences.
Le commissaire principal Léon Punzu, chef d’escadron de la police de protection de l’enfance à Oicha, souligne quant à lui la contribution essentielle de ces notions à la lutte contre les violences sexuelles au sein de la communauté. Il insiste sur l’importance de ne pas recourir à des arrangements à l’amiable et de faire prévaloir une approche rigoureuse de la justice pour combattre ce fléau.
La cérémonie de clôture de la formation a été l’occasion de réaffirmer l’engagement des autorités locales et de la Police nationale congolaise dans la lutte contre les violences basées sur le genre. En mettant en avant l’importance de l’application pratique des connaissances acquises, les participants ont démontré leur détermination à contribuer à un changement durable dans la prise en charge des victimes et à la prévention des violences au sein de la communauté.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche globale visant à renforcer l’efficacité des forces de l’ordre dans la protection des populations les plus vulnérables. En misant sur la formation continue et l’évolution des pratiques professionnelles, les autorités locales et internationales démontrent leur engagement résolu à mettre fin aux violences basées sur le genre et à promouvoir une culture de respect des droits de l’enfant et de l’égalité des genres dans la région.
En conclusion, cette formation a représenté un pas significatif vers une meilleure protection des victimes, une justice renforcée et un cadre plus sûr pour les communautés locales. Elle témoigne de la volonté collective de lutter contre les violences basées sur le genre et de promouvoir un environnement de sécurité et de respect des droits fondamentaux pour tous.