Fatshimetriege : élaboration de la Guinée pour une démocratie renouvelée
Dans un effort visant à restaurer la stabilité politique en Guinée, le Conseil National de Transition a publié en ligne un projet de constitution aux premières heures du lundi matin. Ce document, qui devrait être soumis au vote avant la fin de l’année, pourrait ouvrir la voie à des élections démocratiques et marquer le retour à un régime constitutionnel.
Le projet de constitution propose la mise en place d’un système bicaméral comprenant une Assemblée Nationale et un Sénat. Une mesure phare de ce document est l’interdiction de la peine de mort et de l’excision, des avancées issues de la Constitution de 2020.
Soulignant les principes fondamentaux de l’État de droit, le projet de constitution stipule que « toute personne arrêtée, détenue ou inculpée doit être informée des motifs de son arrestation ». De plus, il impose une limite stricte de deux mandats présidentiels de cinq ans chacun.
Cependant, des ambiguïtés subsistent quant au statut du Général Mamady Doumbouya, qui dirige le pays depuis le coup d’État de 2021. Alors que la Charte de Transition énonce qu’il ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle future, cette disposition ne figure pas dans le projet de constitution, suggérant qu’il pourrait être autorisé à se présenter.
Cette situation soulève des questions quant à l’avenir politique de la Guinée et à la volonté de respecter les principes démocratiques. Il est essentiel de garantir une transition pacifique vers un régime démocratique, mettant en avant l’importance du respect des droits de l’homme et des principes démocratiques.
En conclusion, le projet de constitution guinéen incarne une tentative de réforme politique audacieuse dans le but de restaurer la démocratie et l’État de droit. Il revient aux acteurs politiques guinéens de saisir cette opportunité pour bâtir un avenir démocratique et prospère pour le peuple guinéen.