Le Vendredi 9 août 2024 restera gravé dans la mémoire des membres de l’Alliance pour le Changement (A.Ch) suite à la répression violente de leur marche à Kinshasa. Les cadres et militants de ce parti politique manifestaient pour demander la libération de leur leader emprisonné, Jean-Marc Kabund, depuis deux ans, sur les sept ans de peine qui lui ont été infligés.
Cette répression a suscité une vague d’indignation au sein de l’A.Ch, qui a qualifié l’attitude des forces de l’ordre de « dictatoriale » et dénoncé une « intolérance démocratique » du régime en place. Ghishain Mwanji, un haut cadre du parti, a pointé du doigt une supposée influence de ce qu’il a qualifié de « milice » de l’UDPS/Tshisekedi dans la répression de la marche. Il a déploré le fait que le droit constitutionnel de manifester pacifiquement ait été bafoué, prétextant une ingérence du pouvoir en place dans les libertés civiques des opposants.
De plus, Ghishain Mwanji a exprimé son inquiétude quant à ce qu’il considère comme une incohérence dans le traitement des affaires judiciaires en République démocratique du Congo. Il a souligné le contraste entre la libération de l’ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi, déclaré innocent par le Président Tshisekedi, et la détention prolongée de Jean-Marc Kabund pour des accusations similaires. Cette disparité révèle, selon lui, une partialité dans l’application de la justice et une protection sélective des membres du pouvoir en place.
La situation politique tendue en RDC souligne les tensions persistantes entre les différents acteurs du pays, mettant en lumière les défis auxquels est confrontée la démocratie congolaise. Les manifestations populaires deviennent de plus en plus fréquentes, marquant une volonté de la population de faire valoir ses droits et de contester les abus de pouvoir. Dans ce contexte complexe, la réponse des autorités face aux revendications des opposants politiques devient un enjeu crucial pour l’avenir de la nation.
En somme, la répression de la marche de l’A.Ch à Kinshasa le 9 août 2024 soulève des questions fondamentales sur l’état de la démocratie en RDC et la protection des droits civiques des citoyens. Les tensions politiques et les conflits d’intérêts entre les différentes forces politiques témoignent des défis majeurs auxquels le pays est confronté. Il est plus que jamais crucial pour les acteurs politiques et la population de travailler ensemble pour trouver des solutions pacifiques et durables aux problèmes qui entravent le développement de la nation congolaise.