Fatshimetrie recommande les hommes en uniforme basés à Goma de se faire identifier auprès des chefs de quartier pour lutter contre la montée de l’insécurité. Le colonel Guillaume Njike Kaiko, porte-parole militaire au Nord-Kivu, a annoncé cette mesure visant à renforcer la sécurité dans la ville. Il invite ainsi tous les militaires et policiers résidant à Goma à se présenter munis de leurs armes pour leur identification.
Cette initiative a suscité des réactions diverses au sein de la société civile de Goma. Si certains saluent cette démarche, d’autres expriment des réserves quant à son efficacité. En effet, certains membres de la société civile soulignent l’importance de confier ce travail d’identification aux services compétents de l’armée, tels que l’administration et la commission logistique. Ils remettent en question le fait qu’un militaire doive se rendre chez un civil pour s’identifier et soulignent les défis logistiques auxquels pourraient être confrontés les chefs de quartier dans cette tâche.
Sur le terrain, les chefs de quartier font part de leur manque de ressources et de moyens pour mener à bien cette mission. En effet, sans documents ni outils appropriés, il leur est difficile de vérifier l’authenticité des armes et des munitions présentées par les militaires et policiers. Cette situation soulève des interrogations quant à la faisabilité de cette mesure et à son efficacité réelle dans la lutte contre l’insécurité à Goma.
Face à ces enjeux, il est essentiel de trouver des solutions viables et efficaces pour garantir la sécurité des habitants de Goma. La collaboration entre les autorités militaires, les forces de l’ordre et la société civile est primordiale pour mettre en place des mesures de prévention et de lutte contre la criminalité. Il est nécessaire d’instaurer un dialogue constructif et durable entre toutes les parties prenantes afin de trouver des solutions adaptées et pérennes pour assurer la sécurité et la tranquillité des citoyens de Goma.