Rayonner de lumière : La quête d’identité visuelle de la rumba congolaise

Fatshimétrie

La rumba congolaise, joyau musical et économique, cherche à se doter d’une identité visuelle distinctive pour souligner son riche héritage et son potentiel économique sous-exploité. L’Académie des Beaux-Arts, via son Département de Communication Visuelle, a récemment lancé une recherche visant à offrir cette identité visuelle à la rumba, reconnue comme patrimoine immatériel mondial par l’UNESCO il y a près de deux ans.

La mise en lumière de cette identité visuelle vise à rendre la rumba plus tangible et accessible à tous, et ce projet revêt une importance cruciale pour l’épanouissement de ce style musical emblématique. En effet, en donnant corps à la rumba à travers des supports visuels et narratifs, on lui offre la possibilité de rayonner davantage sur la scène internationale, tout en valorisant son histoire et ses grandes figures.

Lors du lancement de cette recherche, le Directeur Général de l’Académie des Beaux-Arts, Henri Kalama Akulez, a souligné l’importance de ce travail pour donner à la rumba une nouvelle dimension. Il a invité les étudiants et chercheurs à explorer en profondeur les facettes de la rumba, afin de la rendre intelligible et de lui permettre de révéler tout son potentiel économique.

Didier Mumengi, expert de la rumba, a mis en avant l’aspect économique conséquent de ce style musical pour la République Démocratique du Congo. Il a souligné que la rumba constituait un véritable gisement économique, avec des opportunités dans la fabrication d’instruments de musique, les accessoires, les produits dérivés ainsi que les équipements scéniques. Il a également mis en avant l’importance de développer une économie identitaire autour de la rumba, susceptible de créer des emplois et de générer des richesses pour les jeunes talents congolais.

Le professeur Joseph Ibongo a quant à lui rappelé que l’inscription de la rumba au patrimoine immatériel de l’UNESCO ne garantissait pas sa pérennité, et que des efforts continus étaient nécessaires pour maintenir ce statut. Il a souligné le rôle crucial des travaux de recherche des étudiants de l’Académie des Beaux-Arts dans la préservation et la promotion de la rumba dans le patrimoine mondial.

Nicole Mwanga, à l’origine de ce projet au sein du Département de Communication Visuelle, a mis en avant l’importance de l’image dans la promotion de la rumba. Elle a souligné la nécessité de créer une identité visuelle forte, reposant sur des normes visuelles et des illustrations représentatives de l’histoire et de la richesse culturelle de la rumba congolaise.

En conclusion, cette recherche visant à définir une identité visuelle pour la rumba congolaise est un pas important vers la reconnaissance et la valorisation de ce patrimoine musical d’exception. En lui offrant une visibilité renouvelée, la rumba pourra continuer à rayonner et à inspirer les générations futures, tout en contribuant au développement économique et culturel de la République Démocratique du Congo.