Fatshimetrie, le rendez-vous incontournable de l’actualité fiscale en République Démocratique du Congo, vient de dévoiler les résultats de la collecte fiscale du mois de juillet 2024. Une véritable montagne russe émotionnelle pour les services d’assiette du Gouvernement congolais, avec des chiffres qui oscillent entre déceptions et satisfactions.
Selon les informations divulguées dans le rapport hebdomadaire de la Banque Centrale du Congo, le montant prévu pour ce mois s’élevait à 2.762,7 milliards de Francs congolais. Une somme colossale qui témoigne de l’importance des rentrées fiscales pour assurer le bon fonctionnement de l’État. La réalité des chiffres est toutefois plus nuancée, puisque seuls 2.088,2 milliards de Francs congolais ont été effectivement mobilisés, représentant un taux de collecte de 75,6 %.
L’échéance fiscale de juillet 2024 était notamment marquée par le paiement du deuxième acompte provisionnel de l’impôt sur le bénéfice et profit (IBP), une étape cruciale pour les contribuables. Si les assignations du mois pourraient être atteintes voire dépassées une fois les rentrées de l’État comptabilisées, il est important de noter que les trois régies financières ont affiché des moins-values par rapport à leurs prévisions.
La Direction générale des impôts (DGI) a ainsi collecté 1.378,3 milliards de CDF, en deçà de son objectif initial de 1.839,0 milliards de CDF. De son côté, la Direction générale des douanes et accises (DGDA) a enregistré des recettes de 438,7 milliards de CDF contre une programmation de 574,9 milliards de Francs congolais. Enfin, la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD) a recouvré 271,0 milliards de CDF, soit moins que les 332,5 milliards de CDF escomptés.
L’analyse des données révèle que les impôts directs et indirects représentent la principale source de revenus, avec 66,0 % des ressources mobilisées en juillet 2024. La fiscalité douanière occupe la deuxième place, avec 21,0 % des recettes, suivie de la parafiscalité à hauteur de 13,0 %.
Au-delà des chiffres, ces résultats mettent en lumière certains enjeux liés à la collecte fiscale en RDC, notamment la nécessité de renforcer les mesures de contrôle et de lutte contre la fraude fiscale pour garantir des rentrées plus conformes aux attentes. Il apparaît également essentiel d’encourager une culture de transparence et de responsabilité fiscale tant du côté des contribuables que des autorités de tutelle.
En somme, l’échéance fiscale de juillet 2024 offre une photographie saisissante de la situation financière du pays, révélant à la fois des résultats encourageants et des défis à relever pour optimiser la collecte des ressources publiques. La vigilance et l’engagement de tous les acteurs seront indispensables pour assurer une gestion fiscale efficace et transparente, garante du développement économique et social de la République Démocratique du Congo.