Fatshimetrie, 02 août 2024 – Une étude approfondie portant sur l’approche sociocritique d’une œuvre romanesque de l’éminente auteure belge Marie Gevers a récemment été complétée dans le cadre d’une thèse de doctorat soutenue à l’université pédagogique nationale (UPN) de Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC).
Le chef de travaux Justin Batumwene, auteur de cette thèse, a exposé le sujet principal de sa recherche, intitulée « Le déclic mémoriel et les artifices de langage dans l’œuvre romanesque de Marie Gevers, approches sociocritique et stylistique ». Cette analyse approfondie s’est focalisée sur les romans de Marie Gevers tels que « Madame Orpha », « La Ligne de vie » et « Paix sur les champs ».
Dans son discours, Batumwene a souligné l’intérêt particulier de la littérature belge en raison des relations historiques complexes entre la RDC et la Belgique, ancienne puissance coloniale. Il a situé son étude dans le contexte de la littérature étrangère, en mettant en avant la valeur universelle des thèmes humanistes présents dans les œuvres de Marie Gevers.
L’auteur de la thèse a mis en lumière les stratégies langagières spécifiques utilisées par Marie Gevers pour évoquer des situations de résurgence et dénoncer les injustices et les souffrances infligées aux êtres humains, mettant ainsi en lumière les mécanismes de domination et de discrimination. Pour mener à bien cette analyse, Batumwene a combiné les approches sociocritique et stylistique.
Il a également mentionné les influences académiques majeures telles que Claude Duchet, Lucien Goldmann, Antoine Lemava Lema, et Clémence Kasinga, qui ont contribué à enrichir la sociocritique. En mettant l’accent sur des notions clés comme la lisibilité, la socialité, l’historicité et la sociologie, Batumwene a démontré la richesse des outils critiques mobilisés pour décrypter l’œuvre de Marie Gevers.
La soutenance de cette thèse a récompensé les efforts de Batumwene en lui décernant la mention de grande distinction, témoignant de la rigueur et de la profondeur de son travail d’analyse littéraire. Cette étude offre ainsi une nouvelle perspective sur l’œuvre de Marie Gevers et sa contribution à la littérature universelle, tout en éclairant les thématiques humanistes qui résonnent au-delà des frontières nationales et culturelles.
La recherche de Batumwene marque une avancée significative dans le domaine de la critique littéraire et souligne l’importance de l’exploration des relations complexes entre littérature, mémoire collective et questionnements sociétaux. En étudiant les résonances profondes de l’œuvre de Marie Gevers, cette thèse ouvre de nouvelles perspectives de réflexion sur les enjeux de la littérature contemporaine et son pouvoir de renouveler notre regard sur le monde qui nous entoure.
À Fatshimetrie, cette étude s’érige comme un pilier de la recherche académique et contribue à enrichir le dialogue interculturel et intellectuel, témoignant une fois de plus du rôle essentiel de la littérature dans la compréhension et la transformation de notre société.
C.L.