Images poignantes de la crise humanitaire au Soudan en 2024

Fatshimetrie : Images de la crise humanitaire au Soudan en 2024

La violence continue au Soudan dure depuis plus de 15 mois, posant d’importants obstacles à l’aide humanitaire et entraînant la famine dans certaines parties du Nord-Darfour, en particulier dans le camp de personnes déplacées de Zamzam, au sud d’El Fasher, comme l’a signalé le Comité de Révision de la Famine (FRC) de la Classification de la Sécurité Alimentaire Intégrée (IPC).

Khalid Mohamed Elbaghir, bénévole dans la communauté, a mentionné que tous les biens, y compris les lits, ont été enlevés des maisons. Les gens retournent chez eux, mais ils n’ont rien à l’intérieur et aucun emploi en raison de la guerre. Par conséquent, on a commencé à leur fournir de la nourriture.

Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) intensifie rapidement ses efforts d’urgence pour sauver des vies au Soudan en conflit en renforçant le niveau de l’aide fournie et en explorant de nouvelles méthodes efficaces pour fournir un soutien urgent à des millions de personnes à travers le pays.

Eddie Rowe, le directeur pays du PAM au Soudan, a souligné: « Notre plus grand défi est la continuation du conflit qui entrave nos déplacements et nos fournitures humanitaires. Nous appelons donc les parties à un cessez-le-feu immédiat qui permettrait aux humanitaires d’accéder à ces communautés, dont certaines sont prises au piège et qu’il est très difficile d’atteindre en ce moment de l’année où les routes sont impraticables. »

Jusqu’à présent en 2024, le PAM a fourni de la nourriture et de l’aide en espèces à plus de 4 millions de déplacés internes, de réfugiés et de populations à risque dans tout le Soudan.

Le niveau de destruction causé par la violence croissante à El Fasher est grave et bouleversant.

Des affrontements intenses en cours ont poussé de nombreux habitants à fuir vers les camps de personnes déplacées, où ils font face à une réalité difficile : les services essentiels sont limités ou inexistants, aggravant les défis du déplacement.

Depuis la mi-avril, environ 320 000 personnes ont été déplacées à El Fasher. Entre 150 000 et 200 000 de ces personnes se seraient installées au camp de Zamzam à la recherche de sécurité, de biens essentiels et de nourriture depuis la mi-mai.

La population du camp a augmenté à plus d’un demi-million en quelques semaines seulement, selon l’IPC.