Fatshimetrie, 29 juillet 2024 – Au coeur de l’actualité judiciaire en République démocratique du Congo, la Cour militaire de Kinshasa-Gombe a été le théâtre d’une audience cruciale où la peine de mort a été requise contre 25 prévenus, dont Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Les charges retenues à leur encontre incluent la participation à un mouvement insurrectionnel, un acte grave qui secoue le pays.
Lors de cette audience, le colonel Limbaya Alpha, représentant du ministère public, a vigoureusement plaidé en faveur de la peine capitale pour les prévenus, accusant notamment Corneille Nangaa de trahison. Une requête sans précédent qui souligne l’ampleur des accusations portées à l’encontre des accusés.
Dans un geste qui témoigne de la détermination du système judiciaire congolais à faire respecter l’ordre et la justice, il a été également demandé une peine de 20 ans de prison à l’encontre de Rutters Nangaa, l’oncle de Corneille Nangaa, actuellement à la tête du groupe rebelle « Alliance Fleuve Congo ». Une figure clé, dont les actes ont semé la terreur dans l’est du pays.
Parallèlement, le ministère public a explicitement demandé l’arrestation immédiate de tous les prévenus défaillants, soulignant ainsi la gravité des accusations portées à leur encontre. De plus, il a exprimé le souhait que la Cour ordonne la confiscation des biens immobiliers de Corneille Nangaa et de son épouse, ainsi que ceux de Jean-Jacques Mamba, faisant de cette affaire un enjeu majeur.
Du côté de la partie civile, représentée par les avocats de la République, une demande d’une amende d’un milliard de dollars américains, payables en Francs congolais, a été formulée pour compenser les préjudices subis par les Congolais. Un geste fort qui met en lumière les conséquences dévastatrices des actions des prévenus sur le pays et sa population.
En parallèle, la demande de liberté provisoire du prévenu Rutters Nangaa Baseane a été rejetée par la cour, signe de sa volonté de préserver l’intégrité de la procédure judiciaire et de garantir la sécurité publique.
Cette affaire, qui implique des personnalités politiques de premier plan et des accusations aussi graves que la trahison et la participation à un mouvement insurrectionnel, soulève des enjeux cruciaux pour l’avenir de la République démocratique du Congo. La suite de ce procès, avec les plaidoiries à venir des avocats de la défense, promet d’être riche en rebondissements et en révélations, marquant ainsi une page importante de l’histoire judiciaire du pays.
Le verdict final de la Cour militaire de Kinshasa-Gombe aura un retentissement majeur sur le pays et ses citoyens, et déterminera la voie à suivre pour assurer la justice et la stabilité dans cette nation en quête de paix et de progrès. Rendez-vous est pris pour la suite de ce procès au dénouement incertain, mais dont les implications seront assurément décisives pour l’avenir du Congo.