Fatshimetrie, une revue spécialisée dans l’économie africaine, met en lumière l’initiative de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) visant à encourager la mise en place de Zones économiques spéciales (ZES) en République démocratique du Congo, au Cameroun et au Tchad. Cette démarche vise à stimuler le développement économique et favoriser la création de chaînes de valeur régionales.
Selon les informations recueillies, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) soutient la création de ZES dans ces pays, avec des objectifs spécifiques pour chaque zone. Au Cameroun, la ZES se concentrera sur la transformation du bois à Bertoua, dans la région de l’Est. Il s’agit d’une première étape importante pour valoriser la production locale et favoriser l’industrialisation du secteur.
En République démocratique du Congo et en Zambie, la ZES sera dédiée à la production de précurseurs de batteries et éventuellement de véhicules électriques. Cette initiative s’inscrit dans une perspective de transition vers des solutions plus durables et respectueuses de l’environnement. Grâce à leur potentiel en cobalt et en cuivre, ces pays pourraient devenir des acteurs clés sur le marché des batteries électriques à l’échelle régionale et mondiale.
Au Tchad, la ZES sera axée sur le secteur du bétail, capitalisant sur les vastes ressources animales du pays. Ce projet vise à développer les filières d’élevage et à renforcer les chaînes de valeur associées. La CEA attend une accélération de ce projet de la part des autorités tchadiennes pour sa concrétisation rapide.
Par ailleurs, l’implication de divers acteurs, tant publics que privés, est essentielle pour la réussite de ces ZES. Des partenariats internationaux et des financements spécialisés contribueront à la mise en place des infrastructures nécessaires et au développement des activités économiques dans ces zones.
En conclusion, la création de Zones économiques spéciales en Afrique centrale représente une opportunité unique de renforcer l’industrialisation, de valoriser les ressources locales et de favoriser l’intégration régionale. Ces projets ambitieux témoignent de la volonté des pays africains de s’inscrire dans une dynamique de transformation économique et de développement durable.