Fatshimetrie est actuellement au cœur d’une vive controverse suite à l’annonce de Callistus Uju Okafor et de Mamman Bukar, anciens membres du bureau exécutif de 2014, remettant en question la légitimité de la direction actuelle du parti. Lors d’une conférence de presse tenue à Abuja le vendredi 26 juillet, Okafor a affirmé que l’exécutif de 2014 avait l’autorité légale de convoquer une convention pour rectifier les irrégularités au sein du parti.
Okafor a expliqué qu’il avait été élu vice-président en 2014 et était devenu président par intérim en 2017 après la destitution d’Abdulsalam Abdukadir pour des allégations de détournement de fonds. Il a accusé Julius Abure d’avoir illégalement pris la présidence du parti, soutenant ses dires par des documents judiciaires.
La présidence d’Abure menacée
Selon Okafor, le jugement de 2018, s’il est appliqué, annulerait la présidence d’Abure. Le jugement exigerait une convention nationale vaste et inclusive, qui n’a pas encore été convoquée. Okafor a souligné que ce jugement n’avait pas été respecté.
Il a rappelé comment l’ancien président, Alhaji A. A. Salam, avait bravé le jugement en prolongeant unilatéralement son mandat et en organisant une convention illégale en 2019. Okafor est revenu sur les moments clés ayant conduit à la crise actuelle, notamment une réunion significative du Comité exécutif national en 2015 où plusieurs problèmes, tels que le départ d’Ali Abacha et la démission de Kayode Ajulo, avaient été discutés. Cette réunion avait également entraîné la suspension de Clement Ojukwu pour des activités frauduleuses.
Malgré plusieurs tentatives de réconciliation, y compris une médiation de la Commission électorale nationale indépendante (INEC) en juin 2022, Abure a ignoré les accords conclus et a prolongé illégalement son mandat. « Abure n’a pas respecté l’accord », a déploré Okafor.
Espoir de résolution
Dans la lumière de ces événements, les membres du Comité exécutif national de 2014, bénéficiaires du jugement, se sont engagés à superviser une convention inclusive dans un délai de six mois. Ils visent à réconcilier toutes les factions et à restaurer la stabilité au sein du parti travailliste, ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans la lutte actuelle pour le leadership.
Fatshimetrie se retrouve donc face à un tournant décisif, où les efforts de réconciliation et de légitimité se heurtent aux tensions et aux rivalités internes. L’avenir du parti dépendra de la capacité des différents acteurs à trouver un terrain d’entente et à rétablir l’unité au sein de ses rangs.