Fatshimétrie, 26 juillet 2024 – La vente de pagnes dans une concession de l’Office national de transport (Onatra) à proximité du Beach Ngobila, dans la commune de Gombe à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a été interdite par l’entreprise publique. Cette décision a été annoncée par Martin Lukusa, directeur général de l’Onatra, qui a souligné que le site Baobab est un bien de l’État et qu’il est illégal d’y exercer des activités commerciales telles que la vente de pagnes.
Martin Lukusa a également dénoncé les relations entre les vendeuses de pagnes et un individu qui aurait spolié le site, les accusant de s’être associées à ce dernier pour continuer d’occuper les lieux. Selon lui, le site Baobab a été récupéré légalement par l’État après une longue controverse impliquant une prétendue acquisition frauduleuse par un individu se faisant appeler Somao.
Les femmes qui exerçaient le commerce de pagnes sur ce site ont exprimé leur désarroi face à cette interdiction. Charlotte Sifa, l’une des vendeuses de pagnes, a déclaré être consciente des litiges passés concernant la propriété du site, mais a affirmé que la manière dont les choses se sont déroulées pour les empêcher de continuer leurs activités était déconcertante.
La mise en place de cette interdiction a contraint plus de 200 commerçantes, dont certaines veuves, à chercher d’autres endroits pour poursuivre leur activité de vente de pagnes en provenance de Brazzaville, la capitale de la République du Congo. Le marché Wagenia, qui accueillait ces femmes commerçantes, se retrouve désormais vide suite à cette décision de l’Onatra.
Cette situation a suscité des réactions diverses parmi la population locale, certains soutenant la légitimité de l’Onatra à protéger les biens de l’État, tandis que d’autres expriment leur inquiétude quant à l’impact social et économique sur les femmes qui dépendaient de cette activité commerciale pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.
En conclusion, l’interdiction du commerce de pagnes dans la concession de l’Onatra à Kinshasa soulève des questions importantes sur la protection des biens publics et les conséquences sociales de telles décisions. Il est crucial que des solutions alternatives soient envisagées pour soutenir les commerçantes affectées et préserver leurs moyens de subsistance. ACP/ODM.