Fatshimetrie, 24 juillet 2024.
Lors de la récente rencontre à Kinshasa, nommée « Bilanga ya betu », il a été question de l’importance de moderniser l’agriculture ancestrale pour un développement économique durable. Marceline Kaozi, présidente de Pluri’Elles, a souligné dans son intervention la nécessité de revisiter nos origines agricoles pour les adapter à l’évolution actuelle. Selon elle, il est crucial de combler le fossé entre les pratiques traditionnelles et les avancées modernes pour revaloriser ce secteur essentiel de notre économie.
L’agriculture, en tant que moteur globalisant, rassemble des acteurs de différents horizons, lettrés ou non, et regorge de richesses à exploiter. Cependant, il est regrettable de constater que bon nombre d’agriculteurs ne bénéficient pas d’une formation académique adéquate, ce qui peut représenter un obstacle à leur développement. Pour pallier cette lacune, il est primordial d’adapter les formations aux besoins spécifiques de chaque catégorie d’agriculteurs, afin de favoriser une meilleure appropriation des savoirs et des pratiques.
La présidente de Pluri’Elles appelle également à un renforcement des programmes de développement rural, dans une perspective de solidarité et d’équité. En encourageant la création de pôles de production agricole dans les régions productrices, il est possible d’impulser un dynamisme économique au niveau local et de contribuer efficacement au développement des communautés rurales.
Serge Bopore Shima, conseiller en charge du commerce extérieur, met en avant la nécessité de promouvoir la consommation des produits locaux et de créer un environnement favorable aux opérateurs agricoles. En respectant les normes établies par les autorités compétentes, les agriculteurs congolais peuvent envisager des perspectives de croissance durable, tant sur le plan social qu’économique. Il s’agit donc de bâtir un climat d’affaires propice à l’épanouissement de ce secteur vital pour l’économie du pays.
La deuxième édition du marché agricole « Bilanga ya betu » vise à examiner les enjeux liés à l’alimentation des villes, notamment de Kinshasa, à l’heure actuelle et dans le futur. En analysant de près le système de production agricole local, son approvisionnement et sa distribution, les participants entendent identifier les leviers essentiels qui contribueront à garantir une alimentation durable et de qualité pour l’ensemble de la population. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de promouvoir un développement inclusif et respectueux de l’environnement, en valorisant le patrimoine agricole de la République démocratique du Congo.
En conclusion, il apparaît clairement que la modernisation de l’agriculture ancestrale représente un levier essentiel pour assurer un développement économique durable en RDC. En mettant l’accent sur la valorisation des savoir-faire traditionnels, l’adaptation aux nouvelles technologies et la promotion d’une agriculture respectueuse de l’environnement, il est possible de bâtir un secteur agricole solide et productif, générateur de richesses et d’emplois pour l’ensemble de la population.