Lors d’une réunion majeure organisée au sein du palais présidentiel à Yaoundé, le conseil d’administration de la SNH, un acteur incontournable dans le secteur du gaz et du pétrole au Cameroun, a pris une décision qui a suscité beaucoup d’émoi et d’interrogations. En effet, après trois heures de délibérations intenses, les administrateurs de l’entreprise ont maintenu à son poste l’administrateur directeur en fonction, Adolphe Moudiki.
Ce maintien en poste de M. Moudiki, qui dirige la SNH depuis trente et un ans, a été accueilli avec surprise par de nombreux observateurs, étant donné les rumeurs circulant sur sa possible disgrâce auprès du président Paul Biya. À 85 ans, Adolphe Moudiki est réputé proche du chef de l’État camerounais, ce qui avait laissé présager un possible remplacement à la tête de la société nationale des hydrocarbures.
L’absence d’Adolphe Moudiki lors de la réunion du conseil d’administration a ajouté du mystère à cette décision, certains pensant que son sort était déjà scellé. De plus, la semaine précédente, le dirigeant avait pris une mesure radicale en ordonnant la fermeture des grilles de l’entreprise aux administrateurs, laissant planer des doutes sur son avenir au sein de la SNH.
Cependant, selon des sources informées, le maintien d’Adolphe Moudiki à son poste serait dû à l’intervention directe du président Paul Biya lui-même. Avant de partir pour Paris, où il participerait à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le chef de l’État aurait pris une décision en faveur du maintien de M. Moudiki, contrecarrant ainsi les spéculations et les pressions qui pesaient sur sa direction.
Cette volte-face inattendue a donc permis à Adolphe Moudiki de conserver son poste à la tête de la SNH, défiant les pronostics et renforçant sa position au sein de cette entreprise stratégique pour l’économie camerounaise. Cette décision soulève néanmoins des questions sur les enjeux politiques et économiques qui ont pu influencer ce revirement de situation, laissant entrevoir des dynamiques complexes et parfois obscures au sein des hautes sphères du pouvoir au Cameroun.