Fatshimetrie, 22 juillet 2024 – Le tribunal militaire de garnison d’Uvira a récemment mené des audiences foraines à Mboko, dans le territoire de Fizi, situé dans le Sud-Kivu en République Démocratique du Congo. Ces audiences ont eu lieu dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de quatre personnes, dont le Mwami Simbi Charles. Cette affaire tragique a profondément secoué la région et suscité une forte émotion parmi la population locale.
Trois prévenus ont été présentés devant le tribunal : Jules Akiza Shimire, Mazingula Matamba (garde du corps de Mwami Charles Simbi) et le soldat Akili Kamare Bolingo des Forces armées de la RDC. De plus, l’épouse du défunt chef adjoint de la Direction de migration a également été auditionnée. Les témoignages recueillis lors de ces audiences ont permis d’éclairer certains aspects de cette tragédie.
Selon les déclarations du soldat Akili Kamare Bolingo, il aurait perdu ses munitions le jour même de l’incident, ce qui soulève des questions sur les circonstances entourant les tirs qui ont coûté la vie à ces quatre personnes. L’épouse du chef adjoint de la DGM a quant à elle apporté des informations importantes en tant que témoin.
Les faits remontent au samedi 22 juin 2024, lorsque plusieurs individus, dont des militaires et des personnalités locales, étaient réunis pour prendre un verre sur l’avenue du marché. Soudain, un soldat des forces armées, Bizirwa, est entré sur les lieux et a ouvert le feu de manière indiscriminée, causant la mort de quatre personnes, dont le Mwami Simbi Charles, un sergent, un adjudant et le chef adjoint de la DGM. La femme du Mwami a quant à elle été blessée lors de cette fusillade.
Les motivations du tireur, soldat Bizirwa, semblent liées à un différend financier avec son supérieur hiérarchique, qui aurait déclenché cet acte tragique. L’absence de règlement à l’amiable aurait conduit le soldat à commettre l’irréparable.
La présence de délégations officielles, dont celle du gouverneur du Sud-Kivu et du ministre provincial de la justice, lors de ces audiences démontre l’importance accordée à cette affaire qui a profondément marqué la communauté locale.
En conclusion, cette tragédie rappelle la nécessité d’une meilleure gestion des conflits et des différends au sein des institutions militaires et civiles. Les autorités concernées doivent prendre des mesures pour prévenir de tels drames à l’avenir et garantir la sécurité des citoyens.