L’épidémie de Monkey pox en RDC : l’appel urgent à une action internationale concertée

L’épidémie de Monkey pox en République Démocratique du Congo continue de susciter une profonde inquiétude au sein de la population et des experts en santé publique. Avec plus de 11 000 cas et 447 décès déjà enregistrés depuis le début de l’année 2024, la nécessité d’une action immédiate et concertée devient impérieuse.

Face à cette situation alarmante, le Dr Jean-Jacques Mbungani, éminent expert en santé publique et ancien ministre de la Santé, a tiré la sonnette d’alarme. Dans un appel solennel, ce dernier a pressé le Gouvernement à intensifier ses efforts pour contenir la propagation de la maladie du Monkey pox. Il insiste sur la nécessité d’une déclaration officielle de cette épidémie comme un problème de santé publique à portée internationale, ce qui permettrait une plus grande mobilisation des ressources et une surveillance accrue de la part des organisations internationales compétentes.

La proximité des frontières avec le Rwanda et le Burundi constitue un facteur aggravant, favorisant la diffusion rapide de cette maladie potentiellement mortelle. Dr Mbungani met en garde contre le risque d’une propagation accrue, particulièrement dans les provinces frontalières comme le Sud-Kivu. Il appelle ainsi à une surveillance renforcée et à des mesures de protection efficaces pour préserver la santé des populations locales.

Pour contrer cette épidémie, le médecin insiste sur l’importance d’une riposte collective, impliquant tous les acteurs du secteur de la santé. Il souligne la nécessité d’une coordination optimale et d’une mobilisation adéquate des ressources pour soutenir les provinces affectées et renforcer les capacités des experts locaux. La formation continue et la mise à disposition d’outils adaptés sont des leviers essentiels pour assurer une prise en charge efficace des patients et une limitation de la propagation du Monkey pox.

Cependant, malgré les efforts déployés, le Dr Mbungani redoute que la RDC soit bientôt classée comme un « Pays à risque de santé publique de portée internationale » en raison de la recrudescence des cas de Monkey pox. Une telle désignation aurait des implications majeures pour le pays et nécessiterait une action d’urgence pour endiguer la propagation de cette maladie.

En conclusion, la situation actuelle exige une réponse rapide, coordonnée et efficace de la part des autorités sanitaires et de la communauté internationale pour contenir l’épidémie de Monkey pox en RDC. La santé et le bien-être des populations locales dépendent de la mise en œuvre de mesures préventives et curatives adaptées, afin de limiter l’impact de cette maladie dévastatrice.