L’affirmation du porte-parole présidentiel, Bayo Onanuga, selon laquelle les partisans de Peter Obi seraient derrière le projet de manifestation nationale contre le gouvernement du Président Bola Tinubu, a suscité de vives réactions et des accusations en retour. Ce différend politique a mis en lumière les tensions croissantes au sein de la sphère politique nigériane, avec des allégations de manipulation et de complots de part et d’autre.
Dans un post détaillé sur X publié le samedi 20 juillet 2024, Onanuga a pointé du doigt l’ancien gouverneur de l’État d’Anambra et ses partisans, les qualifiant d’anarchistes cherchant à déstabiliser le Nigeria en organisant un coup civil contre le Président Bola Tinubu. Il a également accusé les organisateurs de la manifestation de manquer de patience pour attendre un autre cycle électoral pour tenter de destituer le Président, alléguant qu’il s’agirait des mêmes personnes qui avaient orchestré la protestation EndSARS d’octobre 2020, qui avait pris une tournure violente.
Face à ces allégations, l’équipe médiatique de Peter Obi a réagi en dénonçant un complot du gouvernement fédéral. Selon leur porte-parole, Yunusa Tanko, ces accusations sont infondées et visent à restreindre la liberté d’expression de l’ancien gouverneur. Tanko a souligné que le Président envisageait d’utiliser la manifestation pour arrêter Peter Obi, et que ces allégations étaient une tentative de le réduire au silence, en raison de ses critiques sur la gouvernance et les pratiques de l’administration en place.
Cette querelle politique met en lumière les tensions croissantes au sein de la scène politique nigériane, où les allégations de conspiration et de répression de l’opposition sont monnaie courante. Alors que le gouvernement en place accuse l’opposition de fomenter la discorde, les partisans de Peter Obi affirment que ces accusations sont motivées par un désir de réduire au silence les voix dissidentes et de restreindre la liberté d’expression.
En fin de compte, cette controverse souligne la nécessité d’un débat ouvert et constructif en politique, où les opinions divergentes sont respectées et débattues de manière démocratique, sans recourir aux accusations infondées et aux tentatives de répression de l’opposition. Le Nigeria, en quête de stabilité et de progrès, doit favoriser un dialogue inclusif et transparent pour surmonter ses différences et avancer vers un avenir harmonieux et prospère pour tous ses citoyens.