Le grand colloque en hommage à Wole Soyinka, éminent auteur et premier lauréat africain du Prix Nobel de littérature, a été un événement marquant célébré à Rabat, la capitale marocaine. Cette cérémonie exclusivement dédiée à honorer les 90 ans de l’écrivain a réuni une pléiade de personnalités des lettres africaines, mettant ainsi en lumière l’importance de la littérature dans la culture du continent.
L’Académie Royale du Maroc a servi de cadre prestigieux à cette manifestation littéraire, coorganisée en collaboration avec l’Association des Écrivains Panafricains (PAWA) basée à Accra, au Ghana. L’écrivain congolais Richard Ali, membre actif de PAWA, s’est distingué en participant à un panel de discussion sur le dernier ouvrage de Wole Soyinka, baptisé « Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde ». Sa présence a également été marquée par la lecture d’un poème intitulé « Chant pour Wole Soyinka », soulignant ainsi l’impact du Nobel sur la littérature panafricaine.
Parmi les moments forts de ce colloque, la lecture de ce poème en français a suscité l’émotion et l’admiration des participants, démontrant ainsi la diversité linguistique et culturelle qui caractérise les écrivains du continent. Richard Ali, auteur polyglotte et engagé, a brillé par sa maîtrise du lingala et du français, témoignant de la richesse littéraire congolaise.
Par ailleurs, sa contribution à l’anthologie « Wole Soyinka, le Héraut à 90 ans », coordonnée par Bill NDI, illustre l’héritage durable laissé par Soyinka dans le paysage littéraire africain. Son roman « Ebamba, Kinshasa Makambo », traduit en anglais sous le titre « Mr Fix-it », témoigne du rayonnement international des auteurs africains et de leur capacité à transcender les frontières linguistiques.
En tant que figure emblématique de la scène littéraire congolaise, Richard Ali incarne le dynamisme et la créativité de la jeunesse africaine, impliquée dans la promotion de la lecture et de l’écriture. Son dernier roman, « Et les portes sont des bouches », traduit le désir de briser les barrières et de donner une voix aux voix marginalisées de la société congolaise.
En conclusion, le colloque en hommage à Wole Soyinka à Rabat a rappelé l’importance de célébrer les figures majeures de la littérature africaine et de soutenir la diversité linguistique qui caractérise le continent. Richard Ali, par sa contribution et son engagement, incarne la vitalité de cette scène littéraire en perpétuelle évolution, témoignant ainsi de la place essentielle de la littérature dans la construction de l’identité africaine.