Le Kenya se retrouve actuellement sur la voie de réformes économiques majeures, suite à une série de manifestations contre les hausses d’impôts et les coupes budgétaires proposées par le gouvernement. Le président William Ruto a été confronté à une pression populaire sans précédent, poussant à des changements importants au sein de son gouvernement.
Les récentes protestations ont conduit à une décision radicale de la part du président Ruto, qui a choisi de limoger la quasi-totalité de son cabinet afin de prendre un nouveau départ et de promettre un gouvernement plus inclusif. Confronté à un déficit budgétaire de 2,7 milliards de dollars suite au retrait des hausses d’impôts, Ruto a dû présenter des mesures telles que des réductions de dépenses et un endettement supplémentaire pour maintenir l’équilibre financier du pays.
La proposition de réduire les dépenses de 1,9% pour l’année 2024-2025 et d’élargir le déficit fiscal à 3,6% du PIB souligne les défis économiques auxquels le Kenya est confronté. Le débat parlementaire sur le budget supplémentaire prévoit une diminution des dépenses publiques, avec des baisses de 2,1% pour les dépenses récurrentes et de 16,4% pour les dépenses de développement.
Malgré la révocation des hausses d’impôts, une augmentation de la taxe sur l’entretien des routes, passant de 18 à 25 shillings par litre de carburant, viendra soutenir les efforts du gouvernement pour combler le déficit budgétaire.
La pression internationale exercée par des organismes tels que le Fonds monétaire international (FMI) contraint le gouvernement kényan à trouver un équilibre entre la réduction des déficits et la gestion des coûts de la vie pour une population déjà éprouvée. L’approche du FMI vis-à-vis du Kenya devra s’ajuster en fonction des évolutions actuelles du pays.
En somme, ces changements économiques au Kenya soulignent la nécessité de trouver un équilibre délicat entre les demandes des citoyens, les impératifs budgétaires et les attentes des partenaires internationaux. Le président William Ruto doit naviguer habilement dans ce contexte complexe pour assurer la stabilité financière et sociale du pays.