Fatshimétrie : Le chanteur Koffi Olomide convoqué et critiqué par le CSAC pour ses propos
Le monde de la musique congolaise est une nouvelle fois au cœur de l’actualité, avec la convocation du chanteur Koffi Olomide par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). L’artiste, également ambassadeur de la culture, s’est retrouvé sous les feux des projecteurs suite à des propos tenus lors d’une récente interview à la télévision nationale.
Selon le CSAC, Koffi Olomide aurait tenu des propos de dénigrement et de démobilisation des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), en plein conflit au front. Ces déclarations, jugées contraires aux directives du CSAC sur la couverture des opérations militaires, ont suscité une réaction forte de l’organe de régulation.
Au sortir de son audition, Koffi Olomide a qualifié cet échange avec le CSAC de « pédagogique ». Une manière pour lui de témoigner de sa volonté de mieux comprendre les enjeux de sa posture d’ambassadeur de la culture et de réajuster ses prises de parole en conséquence.
Lors de l’émission « Le panier the morning show », Koffi Olomide avait réagi à l’agression de la RDC par le Rwanda et à l’avancée des troupes du M23 dans le Nord-Kivu. Ses propos ont suscité la controverse, notamment lorsqu’il a déclaré : « Il n’y a pas de guerre. Nous sommes tapés. On nous gifle. On fait de nous ce qu’on veut. La guerre, c’est quand on tire, nous nous répliquons ».
Cette déclaration a eu des répercussions non seulement sur Koffi Olomide, mais aussi sur le présentateur de l’émission, qui a été suspendu de ses fonctions à titre préventif. La polémique ainsi engendrée souligne l’importance pour les personnalités publiques, notamment celles issues du monde du divertissement, de mesurer leurs propos et d’adopter une attitude responsable.
En tant qu’ambassadeur de la culture, Koffi Olomide se voit rappelé à l’ordre quant à son rôle et à l’impact de ses paroles sur la société congolaise. Une leçon à méditer pour tous quant à la nécessité de faire preuve de diplomatie et de respect lorsqu’on s’exprime sur des sujets sensibles et complexes.