Manifestations des diamantaires congolais : la lutte pour la souveraineté dans l’industrie du diamant

Manifestations des diamantaires congolais à Mbuji-Mayi : Un cri contre les abus des expatriés dans le secteur du diamant

Les rues de Mbuji-Mayi, capitale du Kasaï-Oriental, ont résonné des voix indignées des diamantaires congolais, réunis au sein du Conseil provincial des diamantaires (Cpd), pour protester contre les violations incessantes des lois régissant l’exploitation artisanale du diamant par les expatriés. À l’origine de ces manifestations pacifiques, l’entorse récurrente à l’article 35 de la Constitution congolaise, qui réserve exclusivement cette activité aux nationaux.

Maître Douglas Mpulumba, porte-parole du Cpd, a souligné avec fermeté que ces actions de protestation ne naissent pas d’une simple frustration, mais de la volonté de faire respecter les droits des congolais dans un secteur économique pivot pour le pays. En appelant à la délocalisation des comptoirs tenus par les expatriés vers Kinshasa, le Cpd espère instaurer une justice économique et sociale adaptée à la réalité congolaise.

La ministre de l’Intérieur, Madame Fatshimetrie, a, quant à elle, justifié l’interdiction des marches par des impératifs de sécurité publique, sans pour autant apaiser la colère des diamantaires, déterminés à défendre leurs intérêts et à protéger leur industrie des appétits étrangers.

Le Conseil provincial des diamantaires ne ménage pas ses efforts pour sensibiliser les autorités nationales, partant du président de la République Félix Antoine Tshisekedi, à agir avec fermeté contre les abus des expatriés dans le secteur du diamant. Inspiré par la jurisprudence de feu Mzée Laurent Désiré Kabila, qui avait ramené tous les expatriés à Kinshasa, le Cpd prône une régulation stricte de l’exploitation artisanale du diamant, garante de l’équité et de la prospérité pour les congolais.

En définitive, ces manifestations des diamantaires congolais à Mbuji-Mayi révèlent la détermination d’une profession à protéger ses intérêts, à faire respecter la loi et à garantir un avenir radieux à l’industrie du diamant en République Démocratique du Congo. Le bras de fer engagé avec les expatriés pourrait bien marquer le début d’une ère de transparence et de juste répartition des richesses pour ce secteur stratégique de l’économie congolaise.