**Problématique de l’Admission Illégale dans les Universités Nigérianes: Un Fléau à Eradiquer**
Au cœur de l’université, l’admission des étudiants représente un enjeu majeur, tant pour l’institution que pour les étudiants eux-mêmes. Cependant, au Nigeria, l’admission illégale menace de ternir la réputation des universités et compromettre l’intégrité du système éducatif. Cette pratique, dénoncée notamment par le Professeur Oloyede lors de la conférence des Pro-Chanceliers des Universités Publiques, soulève des questions cruciales quant à la gouvernance effective des institutions d’enseignement supérieur.
L’admission illégale, qu’il s’agisse d’admettre des mineurs ou des étudiants non qualifiés, constitue un problème grave qui nuit à la crédibilité des universités. En effet, l’exemple cité par le Professeur Oloyede, où une étudiante de 15 ans s’est vue accorder une admission en post-graduation sans remplir les critères requis, met en lumière les failles du système d’admission. Cette pratique non seulement compromet la qualité de l’enseignement mais également fragilise la réputation des institutions nigérianes à l’échelle internationale.
Il est impératif que les universités publiques du Nigeria prennent des mesures concrètes pour mettre un terme à cette pratique néfaste. La responsabilité incombe aux Pro-Chanceliers et aux autorités académiques de veiller à ce que seuls les candidats qualifiés et légalement admis soient autorisés à poursuivre leurs études. La transparence, l’équité et la conformité aux normes établies doivent être les piliers sur lesquels repose le processus d’admission.
En outre, il est essentiel que les universités publiques nigérianes revalorisent leur image et renforcent leur attractivité pour attirer les meilleurs étudiants et enseignants. En suivant les recommandations du Professeur Ibrahim Gambari, les institutions doivent développer des domaines d’expertise spécifiques qui les différencient des autres universités et mettent en valeur leurs avantages comparatifs. Cela contribuera à renforcer leur position sur la scène académique nationale et internationale.
Enfin, la lutte contre l’admission illégale ne peut être menée de manière isolée. Elle doit s’inscrire dans un effort plus large visant à promouvoir une gouvernance efficace, à défendre la qualité de l’enseignement supérieur et à garantir l’intégrité du système éducatif dans son ensemble. Les défis rencontrés par les universités publiques nigérianes, tels que le manque de financement, la corruption et les grèves récurrentes, doivent être abordés de manière globale pour assurer un environnement propice à l’apprentissage et à la recherche.
En conclusion, l’admission illégale dans les universités nigérianes est un problème préoccupant qui nécessite une action immédiate et coordonnée. Les autorités académiques, les Pro-Chanceliers et l’ensemble des parties prenantes de l’éducation supérieure doivent unir leurs efforts pour éradiquer cette pratique et restaurer la confiance dans le système éducatif du pays. Seul un engagement collectif en faveur d’une gouvernance transparente, équitable et intègre permettra de garantir un avenir prometteur pour l’enseignement supérieur au Nigeria.