En ces temps de tumulte au Nord-Kivu, la triste réalité des personnes déplacées fuyant les cités sous occupation des rebelles du M23 se révèle plus criante que jamais. Parmi elles, des femmes et des enfants, fragilisés par l’incertitude et la précarité extrême de leur situation. Parmi ces victimes des affres de la guerre figurent des témoignages poignants, tels que celui de Marie-Antoinette, une sexagénaire au destin bouleversant.
Marie-Antoinette, délaissant son propre nom pour préserver son anonymat, évoque un parcours de plus de 100 kilomètres à pied pour se réfugier à Lubero-Centre. « Nous avons fui Kanyabayonga jusqu’à Kirumba, pourchassés par les rebelles. Notre ultime espoir réside désormais dans l’assistance en vivres et médicaments qui nous fait cruellement défaut », confie-t-elle avec émotion. La détresse dans laquelle elle se trouve est palpable, son récit déchirant nous rappelant la brutalité de la réalité vécue par ces déplacés.
Pauline, autre protagoniste de ce drame humain, relate le calvaire enduré lors de sa marche éprouvante jusqu’à Lubero, accompagnée de ses quatre enfants. « Sans eau ni nourriture, nous avons affronté d’innombrables souffrances en chemin », raconte-t-elle, décrivant avec amertume l’horreur qui a jalonné leur route semée d’embûches. Face à une telle épreuve, leur appel à l’aide résonne comme un cri de détresse, implorant une assistance urgente pour soulager leur détresse et leur désespoir.
À Lubero-Centre, le tableau est à la fois morose et alarmant : des déplacés contraints de passer la nuit dans des écoles surchargées ou à la belle étoile, faute d’infrastructures adaptées. L’exode forcé et la précarité dans laquelle ils évoluent révèlent l’urgence d’une réponse humanitaire adaptée pour faire face à cette crise humanitaire de grande ampleur. L’insécurité persistante et la crainte des dangers potentiels ont poussé certains acteurs humanitaires à quitter la région, laissant ces populations vulnérables livrées à elles-mêmes.
Dans ce contexte déchirant où la misère et la désolation règnent en maître, il devient impératif d’agir rapidement et efficacement pour porter assistance à ces personnes déplacées qui ont tout perdu. Leur dignité bafouée, leur avenir compromis, ils appellent à notre solidarité et à notre soutien pour surmonter cette épreuve dévastatrice. Face à l’urgence de la situation, il est indispensable de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour répondre à cet appel à l’aide et offrir un avenir plus juste et plus humain à ceux qui en ont désespérément besoin.