La menace de la rage : 72 cas de morsures de chiens et 3 décès dans un village reculé du Kwilu

Dans un village reculé du territoire d’Idiofa, au Kwilu, une série inquiétante de morsures de chiens a mis en alerte les autorités sanitaires locales. En effet, au cours du mois de juin dernier, pas moins de 72 cas ont été enregistrés, parmi lesquels trois personnes ont malheureusement perdu la vie des suites de ces attaques.

Le chef de la Division provinciale de la santé du Kwilu, le Dr Jean-Paul Matela, a révélé ces chiffres lors d’une récente conférence de presse à Bandundu. Selon ses déclarations, sur les 72 cas recensés, une cinquantaine ont développé des signes caractéristiques de la rage tels que des céphalées, des agitations et même de l’hydrophobie.

Ces cas de morsures de chiens ont mis en lumière l’importance cruciale de la vaccination antirabique. Face à cette situation d’urgence, le Dr Matela a annoncé l’arrivée imminente de 300 doses de vaccin et de sérum antirabiques, envoyées par l’OMS pour appuyer la prise en charge des victimes. Il a également souligné que ces incidents étaient survenus malgré les efforts déployés l’année précédente dans la zone de santé de Kimputu, confrontée à une situation similaire.

La lutte contre la rage demeure un enjeu de santé publique majeur en RDC, où les morsures de chiens restent la principale cause de transmission de ce virus mortel. Il est donc crucial de sensibiliser la population à l’importance de la vaccination des animaux domestiques ainsi qu’à la nécessité de consulter rapidement un centre de santé en cas de morsure pour recevoir les traitements appropriés.

En conclusion, ces événements tragiques dans le village de Mateko rappellent la fragilité de la santé publique dans certaines régions du pays et soulignent l’urgence de renforcer les mesures de prévention et de prise en charge des maladies zoonotiques telles que la rage. Seule une action concertée des autorités sanitaires, des ONG et de la communauté pourrait permettre de mettre un terme à ces drames qui endeuillent trop souvent des familles innocentes.