Le mouvement citoyen « Le Congo N’est Pas à Vendre » (CNPAV) a récemment lancé un appel pressant au gouvernement congolais pour qu’il prenne des mesures décisives afin de combattre la corruption et les détournements de fonds publics qui gangrènent le pays. Cette initiative intervient suite à la publication alarmante du dernier rapport de la Cour des comptes mettant en lumière des chiffres ahurissants de 8,8 millions de dollars de recettes non versées au trésor public et de 84,5 millions de dollars de recettes non recouvrées entre 2019 et 2022.
Face à ce fléau qui mine l’économie congolaise et compromet les conditions de vie de la population, le CNPAV formule plusieurs recommandations essentielles. Tout d’abord, il préconise l’adoption d’une loi anti-corruption qui instaurerait un cadre juridique plus contraignant pour réprimer les actes de malversation. En outre, la création de tribunaux spécialisés dans la lutte contre la corruption permettrait d’assurer un traitement judiciaire efficace des affaires de détournement de fonds.
Par ailleurs, le CNPAV souligne l’importance d’une révision du code pénal pour inclure des sanctions dissuasives à l’encontre des coupables de corruption. Il insiste également sur la nécessité d’une application rigoureuse des sanctions administratives et pénales pour garantir l’intégrité des institutions publiques. En outre, il encourage la restitution des fonds détournés au trésor public afin de rétablir l’équité des finances publiques.
Les conséquences de la corruption sur la population congolaise sont dramatiques. Les ressources détournées privent l’État de moyens essentiels pour répondre aux besoins fondamentaux des citoyens, entraînant une paupérisation accrue des milieux ruraux et un exode rural massif. De plus, l’enrichissement illicite de certains acteurs renforce les inégalités sociales et compromet la stabilité économique du pays.
Malgré des prévisions de recettes importantes, le trésor public n’enregistre qu’une fraction de ces montants, mettant en lumière l’ampleur de la fraude fiscale et des détournements de fonds. Face à cette réalité alarmante, il est impératif pour le gouvernement congolais de prendre des mesures drastiques pour mettre un terme à ces pratiques illégales et restaurer la confiance des citoyens envers les institutions.
En définitive, la lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo est un enjeu majeur qui requiert une mobilisation collective et des actions concrètes. Le CNPAV appelle à une prise de conscience collective et à une action coordonnée pour éradiquer ce fléau et promouvoir une gouvernance transparente et intègre au service des citoyens congolais.