Le Nigeria a récemment été le théâtre d’un événement douloureux pour 103 personnes qui ont été déportées de Turquie vers leur pays d’origine. Ces déportés, tous des hommes, ont été accueillis par le Federal Commissioner, National Commission for Refugees Migrants and Internally Displaced Persons (NCFRMI), Alhaji Tijani Ahmed, lors de la séance de profilage qui s’est tenue à Abuja.
Le Federal Commissioner a souligné que même si l’attente était de 110 déportés, l’arrivée de 103 individus nécessitait une attention particulière. Certains d’entre eux ont déjà séjourné pendant plusieurs mois dans des camps de déportation, et il est crucial pour les autorités nigérianes d’examiner en détail les allégations recueillies lors du profilage de ces personnes.
Parmi les préoccupations soulevées, le fait que certains déportés affirment que leurs passeports ont été confisqués. Le NCFRMI a assuré qu’il suivra ces cas de près et collaborera avec les autorités turques pour garantir que les documents d’identité des ressortissants nigérians leur soient restitués, car ces passeports appartiennent à la République Fédérale du Nigeria.
En tant qu’agence mandatée pour s’occuper de tous les rapatriés, quelle que soit leur situation, le NCFRMI a pour mission d’assurer leur protection, leur formation et leur réintégration réussie dans la société. Cette approche holistique vise à soutenir les déportés dans leur transition vers une vie normale malgré les défis qu’ils ont pu rencontrer à l’étranger.
Les déportés, tels que Arinze Stone et Moses Emeh, ont partagé leurs expériences déchirantes en Turquie, où ils ont été arrêtés, détenus et traités de manière inhumaine. Stone a raconté comment son permis de résidence avait été annulé, tandis qu’Emeh a souligné les obstacles auxquels il a dû faire face en tant que propriétaire d’une entreprise en Turquie.
Ces récits poignants soulignent l’importance d’une sensibilisation accrue pour les Nigérians vivant à l’étranger, en particulier en Turquie, où la situation des migrants semble de plus en plus précaire. Les autorités et les organisations compétentes doivent unir leurs efforts pour garantir la sécurité et les droits des ressortissants nigérians à l’étranger et les protéger contre toute forme d’exploitation ou d’abus.
En conclusion, l’histoire des déportés turcs vers le Nigeria met en lumière les défis auxquels sont confrontés de nombreux migrants dans le monde entier. En tant que nation, le Nigeria se doit de protéger ses citoyens, de les soutenir dans leur réintégration et de plaider en faveur de leurs droits fondamentaux, où qu’ils se trouvent.