Fatshimetrie, 27 juin 2024 (FAT).- Une opportunité unique se dessine dans le paysage de la santé publique en République démocratique du Congo, avec l’ouverture d’une formation novatrice qui vise à révolutionner l’enregistrement des naissances et la vaccination des nouveau-nés. Organisée à Matadi, dans la province du Kongo Central, cette initiative ambitieuse s’adresse aux prestataires d’établissements de soins de santé et de bureaux de l’état-civil, ouvrant ainsi la voie à une digitalisation sans précédent dans ce domaine crucial.
L’objectif de cette formation pionnière est clair : moderniser les processus d’enregistrement des naissances en les couplant étroitement avec la vaccination des nourrissons. Cette approche holistique permettra non seulement de garantir l’identité de chaque enfant dès sa naissance, mais aussi de suivre de manière rigoureuse son parcours vaccinal, un enjeu majeur pour la santé publique.
Théodore Meni, chef de division intérieure de la santé du Kongo Central, souligne l’importance de cette formation pour l’ensemble des participants. Il insiste sur la nécessité d’une planification rigoureuse et d’un engagement collectif pour atteindre les objectifs communs fixés. Cette synergie entre santé et état-civil promet de créer un système intégré et efficace, garantissant à chaque enfant une protection optimale contre les maladies grâce à une vaccination adéquate.
Alain Bokonda, épidémiologiste et expert technique à l’Institut National de la Santé, met en lumière les bénéfices de la digitalisation pour la collecte et le suivi des données. En abandonnant l’enregistrement manuscrit au profit d’une approche électronique, ce projet permettra de sauvegarder l’identité de chaque enfant, éliminant ainsi le risque de perte lié à l’absence d’un acte de naissance formalisé.
Au cœur de cette révolution numérique, 646 tablettes ont été mises à disposition des participants, devenant ainsi des outils indispensables pour la collecte et l’analyse des données des nouveau-nés. Ce nouvel écosystème de collecte d’informations, nommé DHIS 2, ouvre la voie à une gestion plus efficiente et transparente des données de santé des tout-petits.
Cette formation d’envergure, qui s’achèvera ce samedi, s’inscrit dans une démarche progressiste qui vise à étendre ces pratiques novatrices à d’autres provinces pilotes telles que le Haut-Katanga et le Kasaï Central. En unissant leurs forces pour propulser cette transition vers la digitalisation, les professionnels de la santé et de l’état-civil dessinent un avenir prometteur pour la protection de la santé des enfants et la préservation de leur identité dès les premiers instants de leur vie.
Fatshimetrie, s’érige ainsi en pionnier d’une transformation sociétale majeure, où la technologie se met au service du bien-être des plus vulnérables, ouvrant de nouvelles perspectives pour la santé publique en République démocratique du Congo.