L’affrontement entre Shehu Sani et l’ancien gouverneur de Kaduna, Nasir El-Rufai, a atteint de nouveaux sommets alors que les batailles judiciaires et les accusations d’abus de pouvoir continuent de diviser l’opinion publique.
Shehu Sani, ancien législateur, a récemment porté un coup à El-Rufai suite à un recours en violation des droits fondamentaux déposé contre l’Assemblée de l’État de Kaduna, contestant leur affirmation selon laquelle son mandat de huit ans aurait détourné 432 milliards de nairas et plongé l’État dans une dette considérable.
Au cours d’une session plénière en juin, le comité ad hoc mis en place par l’Assemblée de l’État de Kaduna pour examiner les finances, les emprunts et les contrats sous l’ancien gouverneur El-Rufai a présenté ses conclusions au Parlement. Le président du comité, Henry Zacharia, a signalé que de nombreux emprunts contractés pendant le mandat d’El-Rufai avaient été détournés et que les procédures adéquates étaient souvent ignorées lors de l’obtention de ces emprunts.
Cependant, El-Rufai a contesté ces allégations et demande une déclaration de la Cour selon laquelle le rapport de l’Assemblée est invalide. Il soutient qu’il n’a pas bénéficié d’une audience équitable concernant les allégations portées contre lui et son administration.
Shehu Sani, de son côté, a critiqué les actions de l’ancien gouverneur de Kaduna, l’accusant de défier à plusieurs reprises les ordres des tribunaux, de démolir des habitations et des commerces, de saisir des terres et de les distribuer à d’autres. Il a également reproché à El-Rufai d’avoir licencié des milliers de fonctionnaires et d’enseignants et de refuser de verser des compensations à ses victimes malgré les décisions de justice.
Il est indéniable que les luttes politiques et judiciaires entre Shehu Sani et Nasir El-Rufai soulèvent des questions critiques sur la gouvernance, la justice et le respect de l’État de droit. Ces développements soulignent l’importance de la responsabilité et de la transparence dans la sphère politique et mettent en lumière la nécessité d’une gouvernance éthique et d’une reddition de comptes rigoureuse. Les défis auxquels est confrontée la société nigériane nécessitent une action éclairée et une résolution pacifique des conflits politiques pour garantir un avenir plus juste et prospère pour tous.
Les tensions persistantes entre les deux acteurs politiques soulèvent des questions cruciales sur la démocratie, la gouvernance et les droits de l’homme au Nigeria. Il est essentiel de promouvoir le dialogue, le respect mutuel et la consolidation des institutions démocratiques pour surmonter ces défis et progresser vers une société plus équitable, inclusive et éclairée.