Fatshimetrie : Les enjeux de sécurité autour de la résidence présidentielle à Ouagadougou

Fatshimetrie : La sécurité présidentielle au cœur des tensions à Ouagadougou

Les tensions sont montées d’un cran ce vendredi à Ouagadougou, où la Coordination nationale des organisations des associations de la veille citoyenne avait prévu de manifester devant l’ambassade de France. Le motif de cette manifestation ? La demande de délocalisation de l’emprise diplomatique française vers un lieu jugé moins sensible pour la sécurité du président burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré.

Les manifestants, fervents soutiens du président Traoré, estiment que la présence de l’ambassade à proximité de la résidence présidentielle constitue une menace pour sa sécurité. Ils ont ainsi exigé que l’ambassade soit déplacée vers un autre endroit de la capitale burkinabé. Malgré l’absence d’expression officielle des autorités sur ce sujet, les manifestants ont déposé un ultimatum concernant la délocalisation de l’ambassade.

Lassané Sawadogo, membre de la Coalition nationale des associations de la veille citoyenne, explique : « Nous voyons l’ambassade aujourd’hui comme une menace pour notre président. Nous avons demandé son déplacement car le Burkina Faso dispose de vastes étendues où l’ambassade pourrait être installée en toute sécurité ».

Ce matin, la manifestation a été rapidement interrompue par les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Malgré cette répression, Lassané Sawadogo reste optimiste et évoque avec philosophie la détermination des manifestants : « En réprimant ses propres soutiens, le président a prouvé son engagement envers la nation. Cela renforce notre détermination à poursuivre notre mission, peu importent les obstacles ».

Malgré cet échec apparent, les manifestants affirment leur intention de maintenir la pression sur les autorités françaises jusqu’à ce que l’ambassade soit délocalisée vers un endroit jugé moins sensible. Cette situation soulève des questions sur la sécurité présidentielle au Burkina Faso et met en lumière les tensions politiques et sociales qui persistent dans le pays.

En conclusion, la demande de délocalisation de l’ambassade de France à Ouagadougou met en lumière les enjeux de sécurité liés à la présidence burkinabé. La détermination des manifestants à faire entendre leur voix souligne l’importance de garantir un environnement sécurisé pour les représentants politiques, tout en respectant le droit à la manifestation pacifique.