Manifestation anti-corruption au Nigeria en juin 2024 : Un soulèvement contre les abus de pouvoir et la gestion des fonds publics
Le 20 juin 2024, dans l’État du Nord-Ouest du Nigeria, une manifestation a créé un moment de tension lorsque les protestataires se sont rendus au gouvernement en chantant des chants de solidarité et en brandissant des pancartes aux inscriptions variées.
Ces pancartes affichaient des messages tels que : « Nous occuperons tous les ministères pour chasser toutes les personnes impliquées dans le rapport », « Arrêtez de rembourser les prêts obtenus sans respecter les processus légaux », montrant ainsi la détermination des manifestants à dénoncer la corruption et le détournement de fonds.
La manifestation fait suite à un récent rapport de l’Assemblée de l’État alléguant des détournements de prêts, une mauvaise gestion des fonds, des surpaiements de contractants et un manque de transparence dans l’utilisation des fonds de l’administration précédente d’El-Rufai.
Le gouverneur en place, Uba Sani, a été vivement interpellé pour demander l’intervention de la Commission des Crimes Économiques et Financiers (EFCC) et d’autres organismes compétents pour arrêter et poursuivre El-Rufai et son administration pour un montant de 423 milliards de nairas.
Les chiffres alarmants faisant état d’un fardeau de dette substantiel de 587 millions de dollars, 85 milliards de nairas et 115 passifs contractuels hérités de son prédécesseur ont été mis en lumière par Sani en mars 2024. Plus de 70% de l’allocation de l’État était utilisée pour rembourser cette dette.
En réponse, l’Assemblée d’État a mis en place un comité ad hoc dirigé par Barrister Henry Danjuma Magaji pour enquêter sur les transactions financières de l’État de mai 2015 à mai 2023. Le rapport a révélé de graves irrégularités et fonds non justifiés.
Les manifestants ont également salué l’Assemblée d’État pour avoir révélé ces actes de corruption. Le président du groupe de protestation, Victor Duniya, a souligné les détournements de fonds destinés à des projets de développement et la mauvaise utilisation des ressources publiques, pointant du doigt des pratiques malhonnêtes ayant entraîné des pertes financières importantes pour l’État.
Cette manifestation témoigne de la volonté du peuple de ne plus tolérer les abus de pouvoir et les malversations financières. Elle met en lumière l’importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des fonds publics, et souligne la nécessité pour les autorités de rendre des comptes et de lutter contre la corruption pour un avenir plus juste et équitable pour tous les citoyens.