Fatshimetrie est un site d’information en ligne qui propose un regard approfondi sur les événements marquants de la scène politique de la République démocratique du Congo. Récemment, le site a couvert de près l’affaire des présumés auteurs du coup d’État déjoué du 19 mai 2024, jugée par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe.
L’audience, qui s’est déroulée mardi dernier, a été marquée par des débats houleux autour de la compétence du Tribunal militaire à juger des civils. Les avocats de la défense ont soulevé des exceptions, mettant en avant des arguments tels que la rédaction des procès-verbaux sous la contrainte. Le ministère public a rétorqué en rappelant que les infractions reprochées aux prévenus, telles que le financement du terrorisme, relèvent de la compétence des juridictions militaires.
La question de la mise en liberté provisoire des prévenus a également été abordée lors de l’audience. Le ministère public a fermement soutenu le maintien en détention des accusés, arguant que la demande de liberté provisoire doit être faite par le biais d’une requête formelle et non d’un simple mémoire.
Par ailleurs, des accusations de torture et de saisie de biens ont été évoquées lors des débats. Le ministère public a nié en bloc ces allégations, affirmant qu’aucune torture n’avait été pratiquée pendant les interrogatoires et que les biens des prévenus n’avaient pas été saisis sans motif valable.
Cette affaire, qui a secoué la sphère politique congolaise, a vu un groupe armé tenter de prendre le contrôle de la résidence de Vital Kamerhe, suivi d’une intrusion au Palais de la Nation. Les prévenus font face à des accusations graves, telles que le terrorisme, la détention illégale d’armes de guerre et le meurtre, passibles de la peine de mort.
La décision du Tribunal de poursuivre ou non l’instruction de cette affaire a été reportée au 25 juin, laissant planer un suspense quant à l’avenir des prévenus. Fatshimetrie continuera de suivre de près cette affaire et de fournir à ses lecteurs des informations fiables et approfondies sur ce dossier complexe et sensible.