La tentaculaire affaire du coup d’État avorté en RDC: révélations explosives lors de l’audience judiciaire

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La scène politique de la République démocratique du Congo a été secouée par un événement majeur le 19 mai dernier, lorsque des individus armés, congolais et étrangers, ont tenté de mettre en place un coup d’État en prenant d’assaut la résidence de Vital Kamerhe, actuel président de l’Assemblée nationale. Cette tentative a été heureusement déjouée par les Forces armées de la RDC, mettant fin aux actions violentes de cette bande aux desseins obscurs.

Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe s’est saisi de cette affaire et a récemment tenu une audience pour juger les présumés auteurs de ce coup d’État avorté. Lors de cette audience, le ministère public a répondu aux diverses exceptions soulevées par la défense, notamment concernant l’incompétence du Tribunal militaire à juger des civils et les allégations de torture lors des interrogatoires.

La défense a plaidé pour la restitution des biens saisis et la mise en liberté provisoire des prévenus. Cependant, le ministère public a opposé un refus catégorique à ces demandes, arguant que les charges retenues contre les prévenus, telles que le financement du terrorisme, la détention d’armes de guerre et la tentative d’assassinat, relèvent de la compétence des juridictions militaires.

En dépit des arguments avancés par la défense, le ministère public a maintenu sa position, affirmant que le Tribunal militaire était le seul compétent pour juger les infractions de terrorisme et que la demande de liberté provisoire des prévenus ne respectait pas les procédures prescrites par le Code judiciaire militaire.

La question de la torture des prévenus et de la saisie de leurs biens a également été abordée lors de cette audience. Le magistrat accusateur a balayé ces accusations, affirmant qu’aucun prévenu n’avait été soumis à la torture et que personne n’avait déclaré avoir perdu des biens lors de leur interrogatoire.

L’issue de cette affaire reste incertaine, car le Tribunal a renvoyé l’audience au 25 juin pour rendre son jugement avant dire droit, déterminant ainsi la suite de l’instruction. Tous les prévenus sont poursuivis pour des infractions graves passibles de la peine de mort, une peine qui pourrait être appliquée suite à la levée du moratoire sur la peine capitale intervenue en mars dernier.

En conclusion, cet épisode tumultueux souligne les enjeux sécuritaires et politiques auxquels la RDC est confrontée. La justice devra faire la lumière sur cette tentative de coup d’État et garantir un procès équitable pour les prévenus, tout en assurant le respect des droits fondamentaux de chaque individu impliqué dans cette affaire.