L’industrie de l’huile de palme au Nigeria : un secteur clé négligé
L’huile de palme est un ingrédient essentiel dans de nombreux produits alimentaires et cosmétiques à travers le monde. Au Nigeria, cette culture a joué un rôle crucial dans l’économie du pays par le passé. Cependant, ces dernières années, le secteur de l’huile de palme a été négligé par les autorités, entraînant une dépendance croissante aux importations et des conséquences néfastes sur le développement national.
Alphonsus Inyang, Président national de l’association, a exprimé sa préoccupation quant aux dépenses énormes engagées pour l’importation d’huile de palme. Il a souligné que ces dépenses sont préjudiciables au développement national et pourraient être évitées si le sous-secteur de l’huile de palme recevait l’attention qu’il mérite de la part des gouvernements successifs.
Dans les années 60, le Nigeria dominait la production et l’exportation d’huile de palme à l’échelle mondiale, contrôlant plus de 60% de la production mondiale. Cependant, aujourd’hui, le pays importe plus de 50% de sa consommation, ce qui est alarmant. Le Nigeria a perdu sa place de leader au profit de pays comme l’Indonésie, la Malaisie, la Thaïlande et la Colombie, qui investissent massivement dans ce secteur.
Selon les informations du département de l’agriculture des États-Unis, le Nigeria occupe actuellement la cinquième place dans le classement mondial des producteurs d’huile de palme, avec une production bien en deçà de son potentiel. Avec une consommation annuelle de près de trois millions de tonnes et une production locale inférieure à 1,4 million de tonnes, le Nigeria affiche un déficit inquiétant.
Pour inverser cette tendance et relancer le secteur de l’huile de palme, il est impératif que le gouvernement, en particulier le ministère fédéral de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, soutienne les membres de l’association en leur fournissant des semences pour développer 250 000 hectares de plantations par an. Les membres de l’association pourraient ainsi contribuer jusqu’à 250 000 hectares par an grâce au plan de développement stratégique national de l’huile de palme. Ce soutien en termes de semences, d’engrais, de logistique et d’équipements permettrait de combler le déficit actuel en moins de quatre ans.
En conclusion, il est impératif que le Nigeria redouble d’efforts pour revitaliser son secteur de l’huile de palme. En investissant dans la production nationale, le pays pourrait non seulement réduire sa dépendance aux importations, mais aussi stimuler son économie et retrouver son statut de leader dans ce domaine. Il est temps pour les autorités de reconnaître l’importance stratégique de l’industrie de l’huile de palme et d’agir en conséquence pour assurer un avenir prospère pour le secteur et le pays dans son ensemble.
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