Fatshimetrie
Les récents événements survenus dans certaines régions de la République Démocratique du Congo soulèvent de vives inquiétudes quant aux activités des groupes d’autodéfense, tels que les Wazalendo, qui semblent s’adonner à des abus contre la population locale. Ces groupes, censés assurer la sécurité des habitants, se retrouvent accusés d’actes répréhensibles allant de détentions arbitraires à l’exercice d’une justice parallèle.
Dans le territoire de Masisi, les Wazalendo sont pointés du doigt pour leurs méthodes autoritaires. Des témoignages locaux dénoncent des arrestations arbitraires et des détentions illégales dans des cachots clandestins. Un leader des Wazalendo, se faisant passer pour un procureur, abuse de son pouvoir en émettant des mandats d’arrêt et en incarcérant des individus à sa guise.
Par ailleurs, à Nyabiondo, l’Alliance du peuple pour un Congo libre et souverain (APCLS) est accusée de détenir des personnes dans des conditions inhumaines. Un défenseur judiciaire de Masisi se retrouve emprisonné sous des accusations douteuses, tandis que le groupe armé organise une justice parallèle avec son propre procureur émettant des mandats d’arrêt au nom du mouvement.
Les normes légales et judiciaires sont bafouées, et la population est soumise à des amendes exorbitantes en échange de leur libération. Certains individus demeurent enfermés dans des cachots insalubres, victimes de la tyrannie imposée par ces groupes armés.
Dans le territoire de Nyiragongo, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont également pointés du doigt pour des pratiques similaires. Malgré les efforts des autorités militaires pour mettre un terme à ces abus en démantelant certains cachots et campements des VDP, de nombreux villageois demeurent exposés à ces violences.
Face à cette situation préoccupante, le gouverneur de province a mis en garde les leaders des groupes armés contre toute violation des droits de l’homme commise par leurs troupes. Il est impératif de garantir le respect des droits fondamentaux de la population et de mettre fin à l’impunité des groupes d’autodéfense qui agissent en dehors de tout cadre légal.
Il est essentiel de s’attaquer à la racine du problème en renforçant la primauté du droit et en assurant une justice équitable pour tous. La population congolaise mérite la protection de ses autorités et la garantie de ses droits fondamentaux, loin des abus perpétrés par des groupes d’autodéfense agissant en toute impunité.