*Fatshimetrie*
*Petites entreprises dans le secteur minier : les obstacles persistants malgré les nouvelles mesures*
L’évènement tant attendu de la « Fatshimetrie Mining Week » s’est clôturé ce vendredi 14 juin à Lubumbashi, en République démocratique du Congo. Cette édition a souligné les défis auxquels les petites entreprises du secteur minier congolais sont confrontées pour s’imposer face aux grands acteurs internationaux, malgré les nouvelles mesures mises en place par le gouvernement.
L’une des principales préoccupations reste l’accès des petites et moyennes entreprises aux opportunités offertes par le secteur minier. Bien que le gouvernement ait exhorté les firmes internationales à privilégier les sous-traitants locaux pour favoriser la création d’emplois sur place, la participation des entreprises congolaises à la « Fatshimetrie Mining Week » a été en deçà des attentes. Le coût élevé des stands, fixé à 4 000 dollars, a notamment été évoqué comme un frein pour de nombreuses entreprises locales.
Si certains entrepreneurs congolais présents ont souligné la nécessité pour les grandes entreprises internationales de travailler avec des partenaires locaux sérieux, il est clair que la confiance reste un élément clé pour établir des collaborations durables. Thierry Monga, directeur général de Thiermar Company, a mis en lumière le long processus nécessaire pour gagner la confiance des grands acteurs du secteur minier.
D’autre part, des avancées ont été notées, avec des entrepreneurs congolais remportant des contrats significatifs dans le secteur minier. Cette dynamique témoigne des opportunités réelles pour les entreprises locales de prospérer et de contribuer au développement économique du pays.
Du côté politique, les mesures de régulation visant à favoriser la participation des entreprises congolaises se multiplient. Miguel Kashal, directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans les secteurs privés, a récemment insisté sur la nécessité pour toutes les entreprises de publier leurs offres de services afin de donner plus de visibilité aux entrepreneurs locaux. Cependant, des voix soulignent que le véritable enjeu réside dans l’accès au financement pour permettre aux petites entreprises de croître et de se positionner sur le marché.
En conclusion, malgré les initiatives prises pour promouvoir l’implication des petites entreprises dans le secteur minier congolais, il est clair que des défis subsistent. La confiance, l’accès au financement et le renforcement des capacités restent des éléments clés pour favoriser l’émergence d’un tissu entrepreneurial solide et compétitif au sein de l’industrie minière de la RDC. La route est encore longue, mais des progrès tangibles commencent à se dessiner, offrant des perspectives encourageantes pour le futur de ce secteur stratégique pour l’économie congolaise.
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