Fatshimétrie : la voie vers l’égalité politique en RDC

**Fatshimétrie : le poids de l’actualité politique au cœur de la RDC**

Dans l’effervescence des préparatifs des élections de 2028 en République Démocratique du Congo, une initiative unique a dévoilé ses promesses pour l’avenir politique du pays. À Goma se sont réunies une quarantaine de femmes politiques venues de différentes régions du Nord-Kivu, animées par une motivation commune : participer activement à la scène politique de leur pays.

Pendant cinq jours intenses, ces femmes ont bénéficié d’une formation inédite au sein de l’École de campagne, orchestrée par le consortium Dynamique des Femmes Juristes (DFJ) et Cordaid. Ce projet, soutenu par le ministère des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, avait pour objectif de renforcer les compétences politiques des participantes. De la création d’un agenda politique à l’élaboration d’un plan de campagne en passant par une réflexion approfondie sur la communication politique, ces futures candidates ont été formées de manière holistique.

Les séances étaient rythmées par les précieux conseils de formateurs expérimentés, tels que le professeur Muhesi Ono. Pour ce dernier, la campagne politique ne se résume pas à une simple période électorale, mais s’étend dans le temps, impliquant une préparation minutieuse et continue. La communication, élément clé de toute campagne, doit être pensée de manière stratégique, avec des messages percutants et des outils efficaces pour toucher les électeurs.

Merveille Bauma, point focal du projet à la DFJ, a mis en lumière l’importance de cette formation dans un contexte où les femmes sont sous-représentées dans les instances décisionnelles en RDC. L’objectif de l’École de campagne dépasse donc l’aspect individuel pour s’inscrire dans une démarche collective visant à créer un environnement propice à l’engagement politique des femmes.

Les participantes, conscientes des enjeux qui les attendent en 2028, ont exprimé leur enthousiasme et leur détermination à changer la donne. Rebecca Malimutoto, une des participantes, souligne l’importance de se préparer dès aujourd’hui pour les prochaines élections, tirant les leçons de leurs expériences passées.

Despine Kabuo Karuke, quant à elle, reconnaît les lacunes de sa campagne précédente et se réjouit des enseignements reçus lors de cette formation. Elle envisage déjà les actions à mettre en place pour maximiser son impact auprès des électeurs en 2028.

Pour le professeur Kavugho Kahindo Véronique, cette formation est une opportunité unique pour les femmes politiques de se professionnaliser et de saisir les leviers d’une campagne politique réussie. Son témoignage souligne la volonté des participantes d’éviter les erreurs du passé et de se positionner stratégiquement dans la course électorale à venir.

L’École de campagne, véritable laboratoire de compétences politiques, s’impose comme un tremplin vers une représentation plus équilibrée des femmes dans la sphère politique congolaise. En donnant aux participantes les outils nécessaires pour mener une campagne efficace et impactante, cette initiative contribue à l’émergence d’une nouvelle génération de femmes politiques prêtes à relever les défis de demain.