Le nouveau gouvernement congolais dirigé par la Première ministre Suminwa est en train d’opérer un changement majeur en transférant la prévoyance sociale du ministère du Travail au ministère de la Santé. Cette décision, prise par le biais d’une ordonnance présidentielle récente, suscite des interrogations et des inquiétudes parmi les inspecteurs et contrôleurs du travail.
En effet, ces derniers mettent en garde contre les possibles chevauchements d’attributions qui pourraient résulter de ce transfert. Ils soulignent la nécessité de clarifier les rôles et responsabilités de chaque ministère afin d’éviter tout conflit de compétences au sein du gouvernement. Cette préoccupation légitime met en lumière l’importance d’une coordination efficace entre les différentes entités gouvernementales pour garantir une mise en œuvre cohérente des politiques publiques.
Par ailleurs, les inspecteurs du travail attirent l’attention sur l’impact potentiel de ce changement sur le cadre juridique existant. En effet, le code du travail congolais intègre actuellement des dispositions relatives à la santé et à la sécurité des travailleurs, qui font partie intégrante de la prévoyance sociale. Un transfert de ces compétences vers le ministère de la Santé pourrait entraîner des incohérences et des conflits de juridiction, mettant en péril la protection sociale des travailleurs.
En outre, les inspecteurs du travail rappellent aux autorités politiques leur revendication salariale datant d’octobre 2023. Ils insistent sur le fait que leurs préoccupations ont été négligées dans le programme gouvernemental, et appellent à une intégration de leur situation dans le budget rectificatif. Ce cri du cœur met en lumière les défis auxquels sont confrontés ces acteurs essentiels du monde du travail, qui œuvrent au quotidien pour garantir le respect des droits des travailleurs et la mise en œuvre des normes en matière de prévoyance sociale.
En conclusion, la décision de transférer la prévoyance sociale vers le ministère de la Santé souligne la nécessité d’une réflexion approfondie et d’une coordination efficace entre les différents acteurs gouvernementaux. Il est essentiel que les autorités politiques prennent en compte les préoccupations légitimes des inspecteurs du travail et veillent à ce que ce changement ministériel n’entrave pas la protection sociale des travailleurs.