Scandale de la remise et reprise au ministère de l’EPST en RDC : Urgence d’un dialogue respectueux

Le scandale survenu lors de la remise et reprise au cabinet du ministère de l’enseignement primaire secondaire et technique (EPST) a révélé des tensions et des violences inacceptables. L’agression de Joël Cadet Ndanga, conseiller en communication du ministre sortant, lors de cet événement soulève des questions fondamentales concernant le respect des institutions et des individus au sein de la société congolaise.

Cet incident lamentable, capturé dans une vidéo devenue virale, met en lumière la violence verbale et physique à laquelle certaines personnes sont prêtes à recourir pour faire valoir leurs revendications. Les images de Joël Cadet Ndanga, contraint de quitter les lieux sous la protection des forces de l’ordre après avoir été malmené par un groupe se réclamant des syndicalistes du ministère, sont choquantes et indignes d’une démocratie moderne.

La réaction de la victime, dénonçant son agression et soulignant le caractère injustifié des violences qu’il a subies, est louable. Malgré les coups, les insultes et les dégradations matérielles subies, Joël Cadet Ndanga a témoigné d’une certaine retenue et d’une grande dignité face à cette situation regrettable.

Il est important de souligner que personne ne devrait être victime de violences ou d’intimidations pour avoir exprimé son opinion ou exercé ses fonctions. Le respect de la liberté d’expression et le dialogue constructif doivent prévaloir dans toute société démocratique digne de ce nom.

La passation de pouvoir entre le ministre sortant et la nouvelle ministre de l’éducation nationale et de la nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, a été marquée par cet incident malheureux. Cependant, il est essentiel que cet événement ne soit pas occulté par les enjeux politiques et institutionnels plus larges qui animent la scène congolaise.

En définitive, cet épisode tristement célèbre met en lumière la fragilité de la démocratie congolaise et la nécessité de promouvoir un climat de respect mutuel et de tolérance pour garantir le bon fonctionnement des institutions publiques et le respect des droits de l’homme. Espérons que cet incident servira de catalyseur pour un débat constructif sur les valeurs démocratiques et le respect de la dignité humaine en République Démocratique du Congo.