Dans l’univers musical actuel, la scène internationale a été récemment secouée par l’émergence fulgurante d’une artiste de talent venue tout droit du Nigeria : Tems. Cette chanteuse de RnB, dont la musique tire davantage vers les sensibilités de la communauté alternative que vers les auditeurs mainstream, a connu une ascension spectaculaire de la célébrité, passant d’artiste talentueuse adorée par une communauté restreinte de fans à une superstar dont la musique et le nom sont devenus incontournables dans les médias occidentaux.
Après que les auditeurs se soient plongés dans son catalogue et aient propulsé ses précédentes sorties, telles que « Higher » et « Free Mind », vers le succès commercial, il n’a pas fallu longtemps avant que les superstars viennent frapper à sa porte. Dans les mois qui ont suivi, elle a collaboré avec Drake et Beyoncé, écrit la chanson officielle de la bande originale de « Black Panther : Wakanda Forever » de Marvel, interprétée par Rihanna, et remporté un Grammy Award pour la Meilleure Performance Rap Mélodique aux côtés de Future sur le titre à succès « Wait For U ».
C’est ce niveau de succès sans précédent pour une chanteuse nigériane qui a précédé la sortie du premier album de Tems, survenant près de trois ans après son apparition remarquée dans la conscience d’un public mondial.
Profitant d’une demande effrénée de la part des auditeurs pour un album dédié à sa montée monumentale, la lauréate d’un Grammy a choisi de prendre son temps pour s’interroger et trouver sa voix avant de tracer la voie de sa progression continue.
Cette introspection, ce désir de guérir des blessures passées et des traumatismes, ainsi que cette appréciation de la beauté au milieu de sa montée irréelle, ont façonné son premier album intitulé « Born In The Wild ».
A travers cet album, Tems répond aux questions persistantes concernant son art et sa position à travers une musique qui incarne son essence et qui résonne avec les auditeurs dont l’amour et le soutien l’ont propulsée au statut de superstar.
Au cœur de l’album se trouve une musique RnB ancrée dans des mélodies soulful et des paroles émouvantes, délivrées à travers un style vocal familier qui joue avec les structures et les formes mélodiques conventionnelles. Tems explore également les influences de l’Afrobeat, du jazz, du dancehall et du hip-hop pour façonner un album qui transmet les multiples facettes de son talent.
Les contributions de Tems à la production de l’album, ainsi que son partenariat avec son producteur de longue date, GuiltyBeatz, ont permis de créer un son cohérent qui repose sur son identité sonore, tout en faisant appel à des producteurs talentueux tels que Sarz, London, Spax et DameDame pour apporter une diversité bienvenue.
Les auditeurs ont l’occasion d’explorer les réflexions de Tems dès le début de l’album avec la ballade « Born In The Wild », où elle contemple la sauvagerie qui règne dans le monde et ses efforts pour trouver sa place en son sein.
Que ce soit une réflexion sur sa montée irréelle dans le single RnB poignant « Burning » ou le rythme de Jazz et de Pop apaisant influencé par Sade Adu sur « Ready », où elle exprime sa volonté de laisser briller sa lumière, nous avons l’opportunité de découvrir les pensées de Tems sur la célébrité et le succès, comme dans la conversation avec sa mère sur l’interlude « Special Baby ».
Dans une interview avec le YouTuber nigérian Korty EO, Tems partage ses opinions sur les relations amoureuses et leur navigation dans le monde moderne de la romance. Elle réfléchit profondément sur ce sujet très personnel dans le Jazz Soul de « Unfortunate » et dans la ballade RnB de « Boy O Boy », où elle dit au revoir à un amour néfaste.
Tems décrit le véritable amour comme le fait de connaître le pire d’une personne et de vouloir toujours être avec elle. C’est cet amour total qu’elle chante dans le morceau de Jazz groovy « Forever », où elle exige d’être adorée et choyée désespérément. Et lorsque l’amour ne vient pas comme elle le souhaite, Tems n’hésite pas à verrouiller son cœur, comme en témoigne le titre au rythme moyen et au rebondissement entraînant de « Free Fall », où elle invite J Cole à délivrer un couplet approprié. Il est difficile de ne pas remarquer que la composition n’a pas l’attrait remarquable d’un single, on pourrait se demander si un couplet de J Cole n’aurait pas offert plus d’utilité (compte tenu de sa série de collaborations à succès sur les douze derniers mois) sur le titre dancehall sensuel et plein d’assurance « Turn Me Up », et si le featurer sur le morceau inspiré par 50 Cent « T-Unit » serait trop évident.
Le talent de Tems est façonné par la musique de différentes générations d’artistes ayant marqué différents genres. Elle réinterprète le classique indémodable de Magic System « Premier Gaou » sur le titre aux sonorités dancehall de « Wickedest », où elle embrasse son succès et son statut de précurseur.
Sur les rythmes entraînants de « Gangsta », elle réinterprète le titre de Diana King « L-L-L Lies » tout en réfléchissant sur son succès et sa célébrité qui s’accompagnent d’un examen minutieux, tout en affirmant sa capacité à surmonter les obstacles.
Elle réimagine avec délice le classique de la musique nigériane « Love Me Jeje » sur des tambours énergiques d’Afrobeats pour un morceau où elle embrasse ouvertement son héritage nigérian, en parsemant de manière ludique une référence familière à « Nepa », tandis que le rush nostalgique du hit de 1996 de Seyi Sodimu et Shaffy Bello emmène les auditeurs nigérians dans la danse.
La collaboration de Tems avec le célèbre producteur nigérian…