Au cœur des préoccupations socio-économiques du Nigeria se trouve le délicat équilibre entre les éleveurs nomades et les agriculteurs sédentaires. Une question délicate, source de frictions récurrentes et de troubles qui ont entraîné des pertes en vies humaines et en biens, impactant négativement l’économie du pays. Cependant, une lueur d’espoir apparaît à l’horizon avec l’introduction du projet de loi visant à établir une Commission nationale de l’élevage et des ranchs, un pas vers une solution durable à ce conflit séculaire.
Soutenant cette initiative, Chukwuma Okpalaezeukwu, le leader national par intérim de l’organisation socio-culturelle igbo de premier plan, a salué cette proposition lors d’une session interactive avec des journalistes à Awka. Ce projet de loi, porté par le sénateur Titus Zam, vise à encadrer, gérer, préserver et contrôler les ranchs sur l’ensemble du territoire nigérian. En votant en faveur de ce projet, le Sénat a franchi une étape cruciale en le faisant passer en deuxième lecture.
Selon Okpalaezeukwu, cette mesure apparaît comme un remède essentiel aux affrontements récurrents entre agriculteurs et éleveurs nomades. Ces conflits, aux conséquences dévastatrices, menacent la sécurité nationale et la prospérité du pays. En établissant des ranchs, le Nigeria pourrait enfin contrôler et gérer ces crises superflues qui affectent la cohésion sociale et économique du pays.
L’établissement de ranchs représente ainsi une avancée cruciale vers la résolution de ce différend ancestral. Il est impératif pour tout gouvernement de garantir la sécurité et la protection des citoyens ainsi que de leurs biens, et l’abandon du pâturage libre se présente comme une mesure indispensable pour y parvenir. En effet, l’élevage de bétail ne doit plus être perçu comme une question ethnique, mais plutôt comme une question de sécurité nationale, nécessitant une approche pragmatique et non émotionnelle.
Des pays qui surpassent le Nigeria en termes de production laitière et d’élevage de bétail n’ont pas à faire face à de telles crises, simplement parce qu’ils n’ont pas recours au pâturage libre. Il est donc impérieux que le Nigeria s’inspire de ces modèles réussis pour mettre en œuvre des politiques efficaces en matière d’élevage et de gestion des ranchs.
En conclusion, la proposition de mettre en place une Commission nationale de l’élevage et des ranchs représente une opportunité significative pour le Nigeria de régler les conflits qui perdurent depuis trop longtemps. En adoptant cette mesure, le pays s’engage sur la voie de la sécurité, de la stabilité et du progrès économique. Il est primordial que les autorités gouvernementales et les différentes parties prenantes unissent leurs forces pour concrétiser cette initiative et bâtir un avenir plus serein pour tous les Nigérians.