Le récent incident de discrimination raciale impliquant American Airlines a suscité une vague d’indignation et de consternation. Les allégations des passagers Alvin Jackson, Emmanuel Jean Joseph et Xavier Veal, affirmant avoir été ciblés et humiliés lors d’un vol de Phoenix à New York, soulèvent des préoccupations sérieuses quant au respect des droits fondamentaux et à l’égalité par la compagnie aérienne.
Les passagers, qui ne se connaissaient pas et n’étaient pas assis ensemble, se sont retrouvés confrontés à des traitements discriminatoires lorsqu’un membre de l’équipage a demandé individuellement à chacun d’eux de quitter l’avion. Selon la plainte déposée par le groupe de défense des consommateurs Public Citizen, les hommes ont rapidement réalisé qu’ils faisaient partie des passagers noirs visés pour être débarqués.
Dans une déclaration commune, les hommes ont déploré : « American Airlines nous a ciblés en raison de notre couleur de peau, nous a humiliés et nous a embarrassés. » Ces allégations ont suscité une réaction de la compagnie aérienne basée au Texas, qui a déclaré qu’elle enquêtait sur l’incident car il était contraire à ses valeurs. « Nous prenons très au sérieux toutes les allégations de discrimination et souhaitons que nos clients aient une expérience positive lorsqu’ils choisissent de voler avec nous », a déclaré American Airlines dans un communiqué.
La plainte détaille qu’avant le décollage, un agent de la compagnie aérienne a informé les hommes, ainsi que cinq autres passagers, qu’ils devaient débarquer en raison de la plainte d’un membre de l’équipage masculin blanc concernant l’odeur corporelle d’un passager non identifié. Les hommes affirment que l’incident de mauvaise odeur était faux et que leur débarquement était motivé par des considérations raciales.
« Il n’y a pas d’autre explication que la couleur de notre peau », ont soutenu les hommes, précisant qu’ils ont finalement été autorisés à remonter à bord du vol après qu’aucun autre vol pour New York n’était disponible ce soir-là.
Pendant qu’ils attendaient à l’extérieur de l’avion, le pilote aurait annoncé un retard en raison d’un « problème d’odeur corporelle », ce qui a encore accentué l’embarras des hommes. La plainte mentionne également que tout au long du vol, les hommes ont éprouvé des sentiments profonds d’embarras, d’humiliation, d’anxiété, de colère et de détresse dans chacune de leurs interactions avec le membre de l’équipage masculin blanc.
Les hommes cherchent à obtenir des dommages et intérêts non spécifiés pour le traumatisme subi. Emmanuel Jean Joseph a comparé cette expérience à celle de Rosa Parks, l’héroïne des droits civiques, contrainte de changer de place en raison de la discrimination raciale, en déclarant : « C’est une histoire étrange et folle que nous vivions encore ce genre de choses en 2024. »
Cette plainte vise à garantir qu’American Airlines ne se contente pas d’une simple sanction pour cet incident, mais qu’elle prenne des mesures significatives pour remédier à de telles situations. L’importance de l’égalité des droits et du respect de la dignité humaine ne doit jamais être négligée, et les conséquences des actes discriminatoires doivent être traitées avec la plus grande sévérité pour assurer un environnement inclusif et respectueux pour tous les voyageurs.