Déséquilibres du pouvoir politique en RDC : l’appel à une gouvernance équitable

Fatshimetrie est un concept qui met en lumière les déséquilibres flagrants observés dans l’exercice du pouvoir politique en République Démocratique du Congo. Cette dynamique de contrôle citoyen des activités de représentants du peuple appelée DYCARP a récemment pointé du doigt la dégradation de l’image des députés nationaux. En effet, ces derniers seraient accusés d’user de leur pouvoir constitutionnel à des fins personnelles, au détriment de l’intérêt général et de leurs électeurs.

Pepe Kifu, secrétaire exécutif de DYCARP, s’est insurgé contre la pratique consistant à s’octroyer des sommes exorbitantes, telles que 21 000 USD, alors que d’autres catégories de la société congolaise, comme les militaires et les enseignants, peinent à percevoir des revenus décents. Cette disparité choquante constitue, selon lui, une violation manifeste des articles 56 à 59 de la Constitution, voire une forme de haute trahison envers la population.

En plaidant pour une réhabilitation de l’image des parlementaires, Pepe Kifu exhorte l’Assemblée nationale, sous la direction de Vital Kamerhe, à reconsidérer ses priorités. Il est impératif que les députés assument pleinement leur rôle de législateurs et de garants des intérêts du peuple congolais. Loin de se perdre dans des stratagèmes politiques affairistes, ils doivent œuvrer en faveur du développement et du bien-être de tous les citoyens.

Dans cette quête de justice distributive, l’instauration d’une démocratie participative apparaît comme une piste prometteuse. En favorisant l’implication directe des électeurs dans le processus décisionnel, l’Assemblée nationale pourrait davantage se concentrer sur les besoins concrets de la population. Cette approche collaborative permettrait de réduire les écarts de revenus, d’améliorer l’accès aux services de base et de renforcer la confiance entre les représentants du peuple et ceux qu’ils sont censés servir.

En fin de compte, la responsabilité incombe aux députés de faire preuve d’intégrité, de transparence et de dévouement envers leur mandat électoral. En agissant de concert avec les organisations de la société civile, les autorités religieuses et les citoyens engagés, il est possible d’instaurer une gouvernance plus équitable et respectueuse des aspirations communes. Il est temps que la politique en RDC se recentre sur l’intérêt général, loin des intérêts personnels et égotistes qui ternissent l’image des institutions démocratiques du pays.