Le Ghana, un pays d’Afrique de l’Ouest connu pour sa riche culture et son dynamisme économique, vient de marquer un tournant crucial dans sa gestion de la dette. En effet, le pays a récemment signé un mémorandum d’entente avec ses créanciers bilatéraux, dont la Chine et la France, pour restructurer pas moins de 5,4 milliards de dollars de dette. Cette démarche s’avère essentielle pour débloquer une enveloppe de 360 millions de dollars du Fonds Monétaire International (FMI) dans le cadre du programme de secours de 3 milliards de dollars du Ghana, attendu le mois prochain.
Ce mémorandum définit un cadre pour la restructuration des prêts des créanciers officiels, suite à un accord intervenu en janvier au sein du Club de Paris. Le Ghana avait été contraint de faire défaut sur la majeure partie de sa dette externe, d’un montant de 30 milliards de dollars, durant la pandémie. Depuis lors, le pays a pu réduire son taux d’inflation de 54,1 % en décembre 2022 à 25 % en avril 2024, tandis que son taux de croissance du PIB atteignait 2,9 % en 2023.
Le FMI a clairement affirmé que la dette du Ghana était insoutenable, et vise à réduire le ratio dette publique/PIB de 88,1 % en 2022 à 55 % d’ici 2028. Les modalités convenues avec les créanciers officiels revêtent une importance cruciale pour les détenteurs d’obligations, qui cherchent un traitement équitable dans le cadre du Cadre Commun du G20 pour la restructuration de la dette.
En octobre dernier, le Ghana a mené à bien une restructuration de sa dette intérieure, permettant d’économiser 61 milliards de cedis ghanéens (17,5 milliards de dollars). Le gouvernement continue de travailler à la réalisation des conditions exigées par le FMI dans le cadre de son programme de restructuration de la dette.
Cette avancée marque une étape décisive dans les efforts du Ghana pour assainir sa situation financière et renouer avec une croissance économique durable. En prenant des mesures courageuses pour restructurer sa dette et rétablir la confiance des investisseurs, le pays se positionne sur la voie d’une reprise économique solide et durable.