Le Kenya obtient un statut privilégié d’allié non-OTAN avec les États-Unis

Le journal Fatshimetrie a récemment couvert un événement important mettant en lumière les relations bilatérales entre les États-Unis et le Kenya. En effet, le secrétaire à la Défense américain Lloyd Austin a accueilli le président kényan William Ruto au Pentagone pour des discussions bilatérales, avant de se rendre au Walter Reed National Military Medical Center pour une intervention médicale prévue ce vendredi.

Lloyd Austin, confronté à des problèmes de vessie depuis son traitement pour un cancer de la prostate en fin d’année dernière, subira une procédure médicale élective et peu invasive, sans lien avec son pronostic de cancer positif. Cependant, cette procédure nécessitera un transfert temporaire de pouvoir.

Au cours de sa rencontre avec William Ruto au Pentagone, Lloyd Austin a exprimé le soutien du président Joe Biden envers le Kenya pour son engagement en Haïti, contrastant avec le faible nombre de pays ayant offert leur aide dans cette situation. Joe Biden a également annoncé son intention de désigner le Kenya comme un allié non-OTAN majeur, reconnaissant ainsi le partenariat sécuritaire croissant entre les deux pays.

« Cette désignation souligne notre relation étroite et témoigne de notre profonde appréciation pour vos contributions à la paix et à la sécurité en Afrique et au-delà », a déclaré Lloyd Austin. Le Kenya deviendra le premier pays d’Afrique subsaharienne à recevoir ce statut, symbolisant son évolution d’un partenaire régional à une influence mondiale, étendant même son influence jusqu’à l’hémisphère occidental.

En effet, le Kenya enverra bientôt 1 000 policiers en Haïti dans le cadre d’une mission multilatérale de soutien à la sécurité visant à réduire la violence des gangs. D’autres pays, dont les Bahamas, la Barbade, le Bénin, le Tchad et le Bangladesh, sont également attendus pour appuyer les forces kényanes.

Cependant, le projet de William Ruto d’impliquer la police kényane dans une crise à des milliers de kilomètres a suscité des oppositions à Nairobi, notamment des recours juridiques visant à bloquer le déploiement des forces de police, ainsi que des inquiétudes persistantes concernant les abus présumés commis par la police.

Ce développement souligne l’importance croissante du Kenya sur la scène internationale, en tant que partenaire clé des États-Unis pour la sécurité régionale et mondiale. Il témoigne également des défis auxquels sont confrontés les dirigeants kényans dans la prise de décisions diplomatiques et stratégiques impactantes, tout en naviguant entre les réalités politiques internes et externes.