Fatshimetrie : Les défis et les espoirs de la production de thé au Nord-Kivu
Depuis 1998, la production de thé au Nord-Kivu est au point mort, laissant les exploitants désarmés face aux conséquences des guerres ayant ravagé la région. Les usines de transformation ont été abandonnées, les plantations laissées à l’abandon, plongeant ainsi cette filière importante dans une crise profonde.
C’est ce que souligne Jean-Chrysostome Njakemala, Directeur provincial de l’Office national des produits agricoles du Congo (ONAPAC) au Nord-Kivu, lors de son intervention sur Fatshimetrie. Il met en lumière l’impact dévastateur de l’insécurité et des conflits armés sur la production de thé dans la région. Les habitants du Nord-Kivu doivent désormais se tourner vers le Sud-Kivu et même le Burundi pour s’approvisionner en thé, une situation inconcevable il y a quelques années.
Face à ce constat alarmant, Jean-Chrysostome Njakemala en appelle à l’Etat pour restaurer la sécurité et améliorer l’infrastructure routière afin de relancer la filière théière au Nord-Kivu. Ces mesures sont cruciales pour redonner espoir aux producteurs et favoriser le développement économique de la région.
Il est temps que des actions concrètes soient prises pour soutenir les exploitants de thé du Nord-Kivu, afin de valoriser leur savoir-faire et de relancer l’économie locale. La production de thé est un pilier de l’agriculture dans cette région, et sa relance pourrait avoir des retombées positives sur toute la communauté.
En parallèle, il est également essentiel de sensibiliser sur l’importance de la consommation locale de thé, favorisant ainsi l’autosuffisance et la valorisation des produits locaux. C’est en misant sur la qualité et la diversité des thés produits au Nord-Kivu que cette filière pourra retrouver toute sa grandeur et sa vitalité.
En conclusion, la production de thé au Nord-Kivu est aujourd’hui confrontée à des défis majeurs, mais des solutions existent pour relancer ce secteur clé de l’économie régionale. Il est temps d’agir ensemble pour redonner vie aux plantations de thé et faire de cette région un bastion de la production théière en République Démocratique du Congo.