Conflits armés en RDC : les affrontements entre le M23 et les wazalendo font trembler Rutshuru

Fatshimetrie – Les affrontements entre les rebelles du M23 et les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) continuent de secouer la région de Rutshuru en ce vendredi 24 mai 2024. Les combats ont éclaté dans l’agglomération de Mulimbi, suscitant une vive inquiétude parmi la population locale.

D’après les informations rapportées par la société civile, les volontaires pour la défense de la patrie, également connus sous le nom de « wazalendo », ont lancé un assaut contre les positions du M23 à Mulimbi. Les tirs d’armes lourdes et légères résonnent à travers la région, plongeant les habitants dans la peur et l’incertitude. La situation est critique et le risque de massacres de civils est imminent si les wazalendo ne parviennent pas à déloger les rebelles du M23 de leur fief.

Parallèlement, d’autres affrontements ont été signalés sur différents fronts dans la chefferie de Bwito. La région de la Rwindi, notamment à 17 Km sur la route menant à Vitshumbi, ainsi que du côté de Bishusha dans le groupement Bukombo ont été le théâtre de violents combats. Les wazalendo et le M23 se livrent à une lutte sans merci pour le contrôle de ces territoires stratégiques.

Dans le territoire de Masisi, une relative accalmie a été observée sur certains axes, tels que Ngungu, Bihambwe et Masisi-centre. Cependant, des avancées significatives ont été réalisées sur l’axe Bweremana, où les FARDC et les wazalendo ont réussi à reprendre le contrôle de la colline Ndumba et de nombreuses localités environnantes. La situation demeure tendue, mais des progrès sont en cours sur le front militaire.

Ces derniers jours, les violentes confrontations entre l’armée et le M23 ont pris une ampleur inquiétante dans le territoire de Masisi. Le porte-parole militaire, le colonel Ndjike Kaiko, a confirmé que l’armée est à l’origine de cette offensive visant à rétablir la sécurité et la souveraineté de l’État dans la région.

Face à cette escalade des violences, la population locale vit dans la peur et la précarité. Il est urgent que des mesures soient prises pour protéger les civils et mettre un terme à ce cycle de conflits meurtriers. La communauté internationale doit également intervenir pour soutenir les efforts de pacification et de stabilisation de la région, afin d’éviter une nouvelle catastrophe humanitaire.

En définitive, les affrontements en cours entre les rebelles du M23 et les forces armées de la RDC sont le reflet des tensions persistantes dans la région des Grands Lacs. Il est impératif de trouver des solutions durables pour mettre fin à cette violence et permettre aux populations civiles de vivre dans la paix et la sécurité.