**La tragédie des villages Petsi et Musaba à Banyali-Kilo: Un sombre chapitre de l’horreur**
La nuit du vendredi à samedi 18 mai restera gravée dans la mémoire des habitants des villages Petsi et Musaba, territoire de Djugu, Ituri. Cette nuit funeste a été le théâtre d’une double attaque barbare perpétrée par la milice CODECO, semant la terreur et la mort sur son passage.
Selon les témoignages poignants des survivants, le premier assaut a eu lieu au village Petsi, dans le groupement Agonema. Des hommes armés, identifiés comme des miliciens de la CODECO, ont surgi de l’obscurité pour répandre la terreur. L’école primaire Kilo-Petsi a été le lieu d’un carnage impitoyable, où deux enfants innocents ont été fauchés par les balles meurtrières de ces assaillants sans pitié. Trois femmes ont également été grièvement blessées, leur vie suspendue à un fil dans l’horreur de la nuit.
Pendant ce temps, un autre groupe de ces criminels sans foi ni loi envahissait le village Musaba, un véritable sanctuaire de paix désormais souillé par le sang des innocents. Trois civils, dont deux enfants et une femme, ont été froidement abattus, balayant toute l’humanité de ces lieux autrefois paisibles.
Les notables du secteur de Banyali-Kilo, sous le choc et la colère, réclament justice et des mesures vigoureuses de la part des autorités pour mettre fin à ce cycle de violence insensé. Ils exhortent le Gouvernement à ne pas se laisser berner par des accords de paix illusoires, tandis que des groupes armés bafouent impunément la vie des citoyens innocents.
Vital Tungulo, président de ce secteur meurtri, met en garde contre l’impunité de ces miliciens sanguinaires et exhorte à des opérations militaires décisives pour ramener la sécurité et la paix tant désirées par les populations martyrisées.
Le retour des habitants, qui timidement tentent de réinvestir leurs villages désertés par la peur, est un poignant témoignage de leur détermination à ne pas céder à la terreur. Leur résilience face à l’adversité et leur courage font écho à un espoir fragile mais bien réel, celui de voir un jour renaître la flamme de la vie et de la solidarité dans ces contrées meurtries par la violence aveugle.
La tragédie des villages Petsi et Musaba à Banyali-Kilo est un sombre chapitre de l’horreur qui hante nos consciences et nous rappelle l’urgence d’agir pour mettre fin à la spirale de la violence et de la mort. Chaque vie fauchée par ces actes barbares crie justice et réparation, dans l’attente d’un avenir où la paix ne sera plus qu’un espoir lointain, mais une réalité tangible pour tous.