2023-12-02
Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC), est en pleine campagne électorale pour les élections qui auront lieu le 20 décembre. Son objectif : faire de la RDC « l’Allemagne de l’Afrique » en créant davantage d’emplois. Son premier mandat a été marqué par une croissance économique notable, mais aussi par une forte inflation et un chômage massif.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2019, Tshisekedi a entrepris des démarches pour attirer les investisseurs étrangers, notamment lors de sa visite à Berlin où il a promis de transformer la RDC en une puissance industrielle. Cinq ans plus tard, la Banque mondiale estime la croissance économique du pays à 6,8% pour 2023.
« Cela indique un progrès considérable », déclare Nicolas Kazadi, ministre des Finances. Les réserves en devises ont augmenté, passant d’environ 1 milliard de dollars en 2019 à près de 5 milliards. Le budget annuel est également en hausse, atteignant environ 16 milliards de dollars cette année, principalement grâce au secteur minier. En effet, la RDC est le premier producteur de cuivre en Afrique et le plus grand producteur mondial de cobalt.
Cependant, malgré cette croissance économique, la majorité de la population congolaise ne bénéficie pas de ces richesses. Les deux tiers des 100 millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté, travaillant principalement dans le secteur informel. Le chômage est l’un des problèmes majeurs de la campagne électorale, avec une promesse de création de 6,4 millions d’emplois de la part de Tshisekedi.
Pourtant, certains experts estiment que la croissance économique actuelle ne répond pas aux besoins de la population. Albert Malukisa, professeur d’économie à l’Université catholique du Congo, souligne que l’économie congolaise rencontre de nombreux problèmes, tels que le manque d’infrastructures, l’emploi et l’inflation. Selon lui, la corruption reste le principal obstacle pour attirer les investisseurs sérieux.
La RDC est classée au 166e rang sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption de Transparency International. Malgré les efforts déployés, les détournements de fonds restent courants, ce qui se traduit par des fonctionnaires impayés et une inflation croissante. La dépréciation du franc congolais par rapport au dollar aggrave la situation pour de nombreux Congolais.
Dans l’ensemble, Félix Tshisekedi fait campagne en mettant en avant les avancées économiques réalisées pendant son premier mandat. Cependant, les défis restent nombreux pour parvenir à une réelle prospérité pour la population congolaise. La lutte contre la corruption et la diversification de l’économie restent des priorités pour le pays afin de garantir un développement durable et inclusif.
Source : [insérer le lien de l’article d’origine]