Le jeu des chaises musicales politiques à l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo

**Le jeu des chaises musicales politiques à l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo**

La scène politique congolaise est en ébullition, telle une pièce de théâtre où les protagonistes se succèdent sur la scène des institutions, s’attribuant des rôles et des postes clés. Au cœur de cette valse des ambitions se trouve le regroupement politique AFDC-A, qui a récemment opéré un changement de candidat au poste stratégique de questeur, remplaçant Serge Bahati par Chimène Polipoli.

Cette manoeuvre politique, orchestrée par l’autorité morale de l’AFDC-A, Modeste Bahati, suscite des interrogations et des spéculations au sein de l’opinion publique. La justification avancée par Modeste Bahati pour cette substitution repose sur le respect des prescrits du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, notamment en ce qui concerne l’équilibre national et la représentativité des provinces au sein du bureau définitif.

Cette décision semble s’inscrire dans une logique de rationalisation des choix politiques, visant à garantir une diversité régionale au sein des instances dirigeantes du pays. En effet, avec la candidature de Vital Kamerhe, originaire du Sud-Kivu, au poste de président, l’attribution du poste de questeur à un membre de l’AFDC-A provenant d’une autre province apparaît comme un impératif pour maintenir cet équilibre régional.

Au-delà de ces considérations politiques, cette substitution met en lumière les subtilités du jeu politique en RDC, où chaque mouvement cherche à préserver ses intérêts tout en participant à la construction d’une Union sacrée. Les coulisses de ces négociations et arrangements politiques révèlent les enjeux complexes qui animent la scène politique congolaise, rythmée par des alliances mouvantes et des stratégies de pouvoir.

Dans ce contexte mouvant, où les alliances se font et se défont au gré des intérêts partisans, la nomination de Chimène Polipoli au poste de questeur apparaît comme un nouveau chapitre dans la saga politique congolaise. Cette décision soulève des questions sur les ambitions de l’AFDC-A, les équilibres internes au regroupement et les dynamiques à l’oeuvre au sein de l’Union sacrée.

En somme, ce changement de candidature au poste de questeur à l’Assemblée nationale de la RDC illustre la complexité des jeux politiques dans un pays en pleine mutation, où les postes clés sont l’objet de toutes les convoitises et les alliances se tissent dans un tableau en perpétuelle évolution. En attendant la suite des événements, l’avenir politique de la RDC reste soumis aux aléas du jeu politique, où la seule constante semble être le changement.